Éducation, violences sexistes et sexuelles, droit à l'IVG, égalité salariale et professionnelle, revalorisation des métiers féminisés, rattrapage des pensions des femmes sont autant d'exemples montrant que la société française n'est pas égalitaire entre les hommes et les femmes.  Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir... à la Direction Générale des Finances Publiques aussi.

Ainsi, à la DGFiP, la comparaison des rémunérations nettes mensuelles moyennes montre encore de grandes inégalités entre les femmes et les hommes. Malgré les idées reçues, le statut de la Fonction publique n’est pas le garant d'égalité en la matière.

Les différences en défaveur des femmes restent très importantes : jusqu'à 750 euros par mois en moins pour les non-titulaires contractuelles femmes, 456 euros pour les cadres A+ femmes et 138 euros pour les cadres A femmes*.

En 10 ans, une femme A+ gagne 54 720 euros de moins qu'un homme A+, une femme non-titulaire contractuelle 90 000 euros de moins qu'un homme non-titulaire ! De manière générale, les plus grandes différences se trouvent chez les non-titulaires, ce qui laisse présager une augmentation de celles-ci dans les années à venir avec l'application de la loi de transformation de la Fonction publique et l'ouverture plus large aux contractuel.les.

Si les agentes B et C ont une légère meilleure rémunération que les hommes (26 euros en moyenne par mois pour les B et 46 euros pour les C*), c'est le fait de carrières freinées voire bloquées aux plus hauts grades de ces catégories. Plafonds de verre et planchers collants ont encore de belles années devant eux.

Là encore, la loi de transformation de la Fonction publique et les Lignes Directrices de Gestion (LDG), de par les modalités de recrutement et de gestion des personnels, vont accentuer les inégalités déjà présentes. Le plan d'actions 2020-2022 de la DGFiP en faveur de l'égalité professionnelle femmes-hommes, par le manque de moyens humains et budgétaires concrets, d'échéances précises ou encore de sanctions, n'aura que très peu d'effets correctifs.

Parce que la lutte pour l'égalité des droits entre les femmes et les hommes doit se poursuivre, comme tous les ans, Solidaires Finances Publiques s'inscrit dans cette journée d'action et de mobilisation qu'est le 8 mars.

Solidaires Finances Publiques invite, chacun et chacune, femmes et hommes, à s'inscrire dans les actions proposées en cette journée du 8 mars, mais aussi tout le reste de l'année, au quotidien, par des changements de comportements sociétaux, familiaux et professionnels.

 Femmes et hommes, nous sommes toutes et tous concerné·es !

 Réunissons-nous en une vague déferlante ce 8 mars !

 *Données issues du Rapport Social Unique DGFiP 2020