La parité femmes-hommes est présentée par le gouvernement et par l'administration comme une grande cause nationale. Il ne se passe pas un instant sans que des intentions soient réaffirmées et le protocole égalité femmes-hommes qui vient d'être conclu remet dans le paysage de nombreux voeux de bonnes intentions.
Mais entre les intentions et les actes il y a parfois des vagues successives de contradictions, émoussant de faits le réel de l'utopique.
C'est ce qui a conduit Solidaires Finances Publiques à être très dubitatif sur la détermination des pouvoirs publics à donner réellement du contenu et du concret au nouvel accord sur l'égalité femmes-hommes, car ce sont à peu près les mêmes investigateurs qui promettent et qui il y a peu de temps, durcissaient les possibilités de promotions pour les femmes, réformaient les règles de gestion sur des bases moins favorables pour les femmes, les chargés de famille, etc. En cette fin d'année, formulons le souhait que les décideurs, qui aujourd'hui assurent vouloir s'attaquer aux injustices existantes entre les femmes et les hommes, concrétisent leurs intentions par des faits réels et remettent en cause leurs inepties du passé.
Mais pour que ce voeu se réalise il va falloir faire bouger certaines lignes. Et la ligne administrative qui était mobilisée pour le CTR du 21 décembre était bien loin de correspondre au standard de la parité. Sur les 15 représentants de l'administration, 11 étaient des hommes et 4 étaient des femmes dont la secrétaire de séance. Côté syndical, Solidaires Finances Publiques et FO qui ont quitté la salle de réunion, après avoir fait une déclaration solennelle et avant l'ouverture du CTR, étaient représentés par des délégations parfaitement paritaires. Il en était de même pour la CFDT et, pour la CGT qui avait décidé une stratégie de boycott total, la question de la parité ne s'est pas posée.
Tout ceci pour dire, que bien entendu, il peut arriver que sur des réunions il soit parfois difficile de construire, de part et d'autre, des délégations strictement paritaires, mais l'acte posé par la Direction Générale à l'occasion de ce CTR de décembre 2018 n'est pas anodin, car il démontre, qu'au sein de la technostructure DGFiP, la notion de pouvoir se conjugue encore trop souvent et majoritairement au masculin.
Une autre parité est possible, une autre DGFiP est possible, un autre monde est possible ! Toutes et tous, pensons déjà demain ! Agissons ensemble pour faire bouger les lignes, toutes les lignes !