C’est sans aucun doute l’annonce qui restera du discours de politique générale du premier ministre : la suspension de la réforme des retraites à 64 ans. Au-delà des « magouilles politiciennes » qui ne sont pas nos sujets et même si nous sommes loin de l’abrogation, cette annonce de suspension est un recul important de la part de ceux qui, il y a encore quelques jours, avaient rejeté cette demande. Les modalités n’en sont toutefois pas encore connues : amendement au PLFSS ? Nouvelle loi ? Ce recul, n’en doutons pas, a été permis grâce aux mobilisations et grèves de 2023, mais aussi à celles de cette rentrée. Concrètement, la réforme de la retraite à 64 ans ne serait pas appliquée avant 2028, sauf si d’ici là nos mobilisations permettent une nouvelle loi pour l’abroger !
Après le 10 et le 18 septembre, la journée de grève et de manifestations du 2 octobre a montré une fois encore la détermination de très nombreux salariés, jeunes et retraités pour faire reculer le gouvernement sur sa volonté de mettre en place un budget austéritaire.
C’est pour répondre à l’homme le plus riche de France qu’une quinzaine d’activistes d’Attac sont venu·es tôt ce matin devant la Samaritaine, propriété de Bernard Arnault, dans le cadre d’une action symbolique. Muni·es de masque à l’effigie de l’homme le plus riche de France, les activistes ont organisé un « fiscal fitness » et ont déployé une banderole indiquant « Aux ultra-riches de faire des efforts. La population réclame la justice fiscale » !
Au même moment, le syndicat national Solidaires Finances Publiques a organisé une action devant le Medef pour dénoncer le gavage des grandes entreprises aux aides publiques ( 211 milliards par an) et leur refus de participer à la solidarité nationale avec la mise en place d'un budget de justice fiscale, sociale et environnementale.
La journée de grève et de manifestations du 18 septembre, par son ampleur, a montré que les fonctionnaires, les salariés, les jeunes, les retraités n'acceptent plus d'être sacrifiés sur l'autel de l'austérité au profit d'une minorité.