Les récentes annonces du gouvernement confirment l’entêtement néolibéral de François Bayrou et de sa majorité gouvernementale. Alors que la fraude fiscale est estimée par notre organisation syndicale entre 80 et 100 milliards d’euros par an, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, préfère mettre en exergue la fraude sociale, que le HCFiPS (Haut Conseil pour le financement de la protection sociale) évalue à 13 milliards d’euros par an.
Estimé à 18 milliards d’euros pour l’année 2024, le déficit de la Sécurité sociale toutes branches confondues a finalement atteint 15,3 milliards dont l’essentiel provient de l’assurance maladie (13,8 milliards).
Si on regarde d’un peu plus près les chiffres, le déficit est supérieur de près de 5 milliards d’€ (ce qui n’est pas rien) par rapport à la prévision : il est dû pour les trois quarts à un moindre rendement des recettes et pour un quart à une augmentation des dépenses de la branche maladie supérieure à l’objectif fixé.
La ministre des comptes publics s’est livrée à une nouvelle attaque en règle en proclamant que les services de l’État devraient accroître leur “productivité” de 2% par an.
Ces derniers jours, le Gouvernement a repris de plus belle les attaques contre le service public.