C’est donc une crise sans précédent qui s’ouvre en France et dans de très nombreux pays. Provoquée par une crise sanitaire, elle se traduit par une explosion du chômage (le chômage partiel touche près de 11 millions de salarié.es fin avril), des pans entiers de l’activité économique à l’arrêt, et une mobilisation de nombreux services publics. Les prévisions économiques n’ont cessé de se dégrader, elles montrent toutes une très forte récession et une crise profonde et durable. Avec des incidences dévastatrices.
Les États ont pris diverses dispositions qui montrent que l’action publique demeure plus que jamais vitale aux sociétés. Dans cette période, les populations ont en effet parfois redécouvert l’utilité des services publics, au premier rang desquels la santé, mais aussi de nombreux métiers sous-estimés comme le nettoyage. Elles réalisent, parfois avec effarement, que l’État éprouve de grandes difficultés à prendre en charge les besoins sanitaires et sociaux.
Les responsables politiques, les organisations syndicales et de nombreux économistes, sociologues et spécialistes évoquent désormais les défis du « monde d’après ». Pour Solidaires Finances Publiques, celui-ci ne peut imposer les mêmes orientations, promettre l’austérité budgétaire, sacrifier les défis sociaux et environnementaux, promouvoir la finance sur l’humain, continuer d’appauvrir l’action publique et la protection sociale ou encore continuer de permettre la hausse des inégalités de toutes sortes.
En particulier, la justice fiscale, sociale et climatique doit être au cœur de ce « monde d’après », pour permettre une meilleure répartition des richesses, une action publique et une protection sociale de haut niveau et une réduction des inégalités. Le débat est d’ores et déjà ouvert, notre organisation s’y engage donc pleinement, elle fera valoir ses positions et mènera ce combat aux côtés d’organisations amies comme Attac ou la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires et avec l’Union syndicale Solidaires.