SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES

Suite au groupe de travail tarifs 2026 de l'ASF Vacances du 1er avril dernier, les agentes et agents de La Réunion et de Mayotte ont immédiatement réagi aux “propositions” portées par l'opérateur en matière de vacances-enfants, aux conséquences plus particulièrement rudes pour les enfants ultra-marins.

La pétition a tourné sur les sites de la DGFiP, de la DGDDI et de l'INSEE, portée par les réseaux militants de Solidaires Finances Publiques, de Solidaires Douanes et de Sud INSEE, et a emporté 632 signatures :

  • La Réunion : 451 à la DRFiP 974, 31 à la DGDDI 974 et 80 à l'INSEE 974
  • Mayotte : 70 à la DRFiP 976

COLONIES DE VACANCES :

NON à la discontinuité territoriale,

NON à la restriction géographique en Outre-Mer !

A la Réunion/Mayotte et dans les Outre-Mer en général, le transport aérien n’est pas un luxe mais une nécessité première au même titre que la santé ou l’éducation. 

Sur une île déjà enclavée géographiquement et économiquement, vouloir restreindre les destinations des colonies de vacances à un rayon de 3 500 km est inacceptable ! 

Les politiques sociales doivent avoir pour but de favoriser la cohésion et la rencontre des citoyens quel que soit leur territoire d’origine ou de vie et non de les cloisonner, de les restreindre dans leur bout d’Océan Indien. 

La vie chère dans les territoires ultra-marins n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité. 

Pour la plupart des ayants droit en poste dans les DROM, les colonies sont le seul moyen de faire découvrir la France et l’Europe à leurs enfants. 

Et en cantonnant les destinations à moins de 3 500 km de La Réunion/Mayotte, les offres proposées seront, de fait, moins importantes et moins diversifiées que celles dédiées aux enfants de l’Hexagone. 

En effet, de par sa position dans l’Océan Indien, les pays riverains à moins de 3 500 km sont non seulement très limités mais aussi des destinations à risques sanitaires et sécuritaires pour les touristes. Alors pour les enfants... 

D’après le Ministère des Affaires Étrangères, les risques sanitaires et sécuritaires sont plus importants dans les pays d’Afrique de l’Est et Madagascar que dans les autres îles de l’Océan Indien. Nous doutons qu’ASF Vacances envisage des voyages aux Maldives, aux Seychelles, donc voilà nos marmailles contenues et limitées à La Réunion et Maurice. 

Nos destinations se réduiront comme peau de chagrin à 3 voire 4 choix maximum contrairement à l’Hexagone. Cette rupture d’égalité est à l’opposé des valeurs prônées par l’Action Sociale et une régression de nos acquis. 

L’écologie n’est ici qu’un prétexte, une pseudo-évolution de la société pour réduire les coûts au détriment des petits colons ultra-marins. 

Cette piste d’économie envisagée pour les Outre-Mer est médiocre et indigne d’un opérateur social.

Nous disons NON à la limitation de 3 500 km de transport et nous exigeons le maintien de l’offre en France hexagonale et en Europe telle qu’elle existe actuellement.