La crise sanitaire que nous vivons a mis en lumière l’engagement sans faille et les comportements exemplaires des personnels et professionnels de santé au service de la collectivité nationale.

A l’hôpital, les médecins, les infirmièr.es, aide-soignant.es ; brancardier.es, femmes de ménages….ont donné le maximum et ont risqué leurs vies au service de toutes et tous. Sans calcul, ces personnels ont été en 1ère ligne pour combattre un virus mortel et tout faire pour sauver les vies menacées par le covid 19.

Cette période a éclairé l’état lamentable dans lequel les politiques publiques menées ces 20 dernières années ont laissé notre système de santé et notamment l’hôpital public, les maisons de retraites, les institutions d'accueil de personnes handicapées. Elle a conduit le président de la République à affirmer devant des millions de françaises et de français, que les services publics sont des « biens précieux » et que l’État providence doit être défendu. Il s'est également engagé, devant la nation à amorcer un plan massif d'investissement et de revalorisation des carrières pour l'hôpital.

Pour Solidaires Finances Publiques les annonces présidentielles auraient pu aller dans le sens attendu, celui du juste combat pour un monde d’après différent en matière de santé et de protection sociale, mais également fondé sur une meilleure répartition des richesses permettant ainsi aux pouvoirs publics, à la collectivité de pouvoir mobiliser les moyens nécessaires pour changer de paradigme et ainsi investir dans des services publics de qualité, de proximité et de solidarité.

Malheureusement, le temps du confinement généralisé passé, les engagements présidentiels sont mis sous le tapis de l'oubli et le gouvernement fort de ses vieux réflexes idéologiques tente d’anesthésier l'opinion publique en organisant le Ségur de la Santé, soit disant remède miracle pour sauver l'hôpital. En réalité, le « Ségur » de la Santé, risque fort d'être un exercice perdu d'avance, car malgré la nomination de Nicole Notat comme « faire valoir social pour apaiser la CFDT », elle n'est en réalité qu'une animatrice sans moyen ni marge de négociation. Dans la phase qui vient de s’ouvrir, le gouvernement ne laisse transparaître aucune réelle volonté de changement. Sur la table : aucune information sur les moyens budgétaires pouvant être débloqués. L’affirmation sur le fait qu'enfin la santé serait sanctuarisée comme un secteur ne pouvant plus subir les lois du marchés a fait long feu

Face à un Ségur de la Santé totalement aseptisé, ou les interlocuteurs ont été choisis unilatéralement par le gouvernement (les collectifs par exemple en ont été exclus) et ou le nombre des intervenants est limité et en présence de leviers idéologiques puissants, laissant une large place aux petites voix libérales et lobbys financiers qui exigent certaines contre-parties notamment en matière d'allongement du temps de travail à l’hôpital, nos camarades de Sud Santé Sociaux ont décidé de quitter la table de cette pseudo-concertation.

Pour Solidaires Finances Publiques, la défense de notre système de santé et de protection sociale nécessite une mobilisation d'ampleur et une véritable vision solidaire. Au regard des valeurs que nous défendons au quotidien, au regard de l'engagement public de toutes et de tous, nous réaffirmons  :

- que la Santé mais également la prise en charge des personnes âgées et handicapées, n’est pas une marchandise,

- qu'au travers de nos missions au sein des trésoreries hospitalières, nous percevons plus que d'autres les conséquences de la paupérisation de la politique publique en matière de santé,

- la nécessité du combat pour une meilleure répartition des richesses qui permettent de maintenir une protection sociale pour toutes et tous et un accès égal et ample aux systèmes publics de soins,

- l'importance du service public qui doit être défendu et revalorisé dans toutes ses dimensions et missions. Ce combat est légitime car il vise à permettre à toutes et tous, de bénéficier de service de proximité, d'une écoute, d'un soutien, d'une assistance, que l'on soit jeune ou vieux, riche ou pauvre, valide ou invalide, connecté ou non …

Pour toutes ces raisons, Solidaires finances publiques appelle les personnels des finances publiques et tous les citoyens à soutenir les mobilisations locales organisées autour des hôpitaux et à faire entendre leurs voix pour défendre et renforcer le service public, ce bien précieux comme l'a justement reconnu le président de la République.

Le 16 juin, Agissons pour le bien collectif,

réanimons notre système de santé

et éliminons de nos hôpitaux publics et de la médecine de ville le capitalovirus !