Extrait du courrier adressé au chef de service RH de la DGFiP concernant la formation initiale.
Dans le cadre des réunions organisées par l'ENFiP en lien avec les chefs de service, il nous remonte que de nombreux aspects mis en avant sont pour le moins en totale contradiction avec l'approche 1er métier qui gouverne l'architecture de la formation de demain. Ainsi, lorsqu'une chef de service insiste sur la nécessité pour un cadre A d'avoir une construction de savoirs qui lui permette d'avoir une vision transverse en lien avec de nombreuses missions et ce dans une logique de chaîne de travail renforcée mais également d'adaptation à l'évolution des missions et fonctions, nous touchons du doigt l'incohérence de la réforme dans son format actuel.
Il en est de même lorsque certains chefs de service découvrent le calendrier contraint que souhaite leur imposer l'ENFiP pour l'examen des référentiels.
Pour Solidaires Finances Publiques, la gouvernance de la réforme qui ne tient pas compte d'une vision exhaustive des besoins en compétence dans de nombreux domaines et dans les aspects transversaux entre domaines (Gestion, contrôle, recouvrement ) (GPE/GPL/compta)... met en péril le devenir même du bon exercice des missions, sans parler des conditions de travail et du devenir professionnel des agent(e)s. C'est pourquoi, nous demandons très clairement :
- la présence des bureaux métiers au prochain GT Formation,
- l'ouverture dans ce cadre de discussions sur les référentiels.
Par ailleurs, nous souhaitons pouvoir auditionner les acteurs des bureaux métiers sur leur vision et leurs attentes en matière d'évolution des fonctions et de la formation.
Nous notons également qu'il apparaît plus que jamais que les travaux d'écriture de la nouvelle scolarité, dans les délais impartis, relèvent de la mission impossible, sauf à livrer des produits totalement inadaptés et à soumettre les équipes rédactionnelles à une cadence de travail frisant le harcèlement et le risque d'accident industriel pédagogique. Ainsi, le nombre de modules à livrer par rédacteurs est tout simplement irréaliste et ne tient pas compte des charges de travail actuelles et à venir (enseignements A, B, et C, mises à jour documentaires des scolarités non modifiées). Tellement irréaliste que certains cadres dirigeants s'interrogent en public sur la faisabilité du processus de construction des modules de formation.
Nous tenons également à insister sur le fait que la formation de demain aura, pour les lauréats de la promotion 2018/2019, des conséquences extrêmement lourdes si le calendrier annoncé est respecté. Sans revenir sur toutes les conséquences, nous en rappelons ici néanmoins les principales qui toucheront les modalités de 1ère affectation, le socle des savoirs de base, la titularisation, le parcours de carrière. Conséquences qui à ce jour ne sont pas mesurables par les agent(e)s faute d'un dispositif achevé et encadré par des textes, notes, etc.