L’observatoire interne 2023 de la DGFiP vient de rendre son verdict. Et la DGFiP n’a pas de quoi pavoiser.
La participation reste sous la barre des 40 % avec une sous représentation, par rapport aux effectifs de notre administration des catégories C et B. Notons également la très faible représentation des effectifs travaillant dans les SIP-SIE et CDC, pourtant les services parmi les plus impactés par les dernières restructurations.
Les chiffres sont éloquents :
- le nombre de personnels de la DGFiP non satisfait de travailler au sein du ministère est passé à 27 % (+6%). Ils sont 15 % à être très satisfait contre 66% pour les personnels du ministère.
- seulement 26 % des personnels se déclarent optimistes sur leur avenir au sein de leur Direction
- 5 % des agents estiment que leur motivation dans leur travail augmente. Pour un agent sur deux (55%) sa motivation diminue
- 21 % des agents estiment que leur direction évolue dans le bon sens pendant que 56 % trouvent les changements trop rapides
- près de 60 % des agents restent satisfaits du contenu de leur travail et des possibilités de formation
- 69 % des agents estiment que les possibilités d’avancement et de promotion sont insatisfaisantes
Quant aux items sur les conditions de travail, la charge de travail reste trop conséquente pour 55 % des personnels et la quantité de stress sur une échelle de 1 à 10 augmente.
Le baromètre 2023, en plus d’une participation assez faible et déséquilibrée, est très loin d’être favorable à la DGFiP. Ces chiffres viennent conforter ce que nous dénonçons : la dégradation des conditions de travail, des évolutions à marche forcée et plus généralement la destruction de nos chaînes de travail. Les réformes incessantes, les nombreuses atteintes à nos missions, à nos structures affectent les agents dans leur quotidien de travail. Ce sont des signaux forts que l'administration doit prendre en considération.
Solidaires Finances Publiques exige en ce sens l’arrêt des réformes déstructurantes de nos missions de service public, la revalorisation des rémunérations de l’ensemble des personnels, une augmentation des possibilités de promotion et de meilleures conditions de travail.