Voilà plus d’une décennie que nous, fonctionnaires des Finances Publiques, avec tous les autres fonctionnaires, sommes jetés en pâture à l’opinion publique. Nous serions les principaux responsables, et avec nous le service public gratuit que nous rendons, de la dette et du déficit.
Voilà plus d’une décennie que les pouvoirs publics exigent de nous que nous fassions toujours plus et mieux avec moins, que nous donnions à la DGFiP ses lettres de noblesse et lui conservions sa place d’administration au cœur du fonctionnement de l’État.
Pour seule reconnaissance de nos efforts d’adaptation aux changements imposés, aux restructurations incessantes, la valeur du point d’indice est surgelée. Notre régime indemnitaire, calé sur ce point d’indice, subit le même sort. Notre technicité est bafouée, nos qualifications ignorées !
Les possibilités d’évolution de nos carrières et nos débouchés fonctionnels sont réduits quasiment à néant. L’accès aux concours est fortement réduit, comme celui à la promotion interne.
Toutes les garanties de gestion que nous avions conquises par la lutte collective et syndicale sont battues en brèche au profit d’une précarisation rampante, mais bien réelle. Le management se fait de plus en plus toxique, ils pinaillent sur tout et sur n’importe quoi.
Nos conditions de travail se dégradent de plus en plus sans que l’administration ne s’attaque aux véritables causes de cette dégradation.
Cerise sur le gâteau, malgré tous les efforts fournis, malgré une conscience professionnelle toujours aussi chevillée au corps, voilà que le ministre et la DG veulent liquider notre outil de travail, privatiser, abandonner, transférer des missions, dynamiter le réseau. Et nous contraindre à des mobilités géographiques et/ou fonctionnelles, voire à une reconversion en dehors de la DGFiP.
Tous ces efforts accomplis, tous ces sacrifices consentis, pour s'entendre dire qu'en fait, ils n'ont servi à rien et qu'il faut absolument, impérativement tout chambouler pour soi-disant être encore meilleurs ?
Jusqu’où et jusqu’à quand allons-nous accepter l’inacceptable ?
Révoltons-nous, réclamons notre dû, combattons pour la survie de notre outil de travail, pour notre dignité.
Commençons par « lever le pied », ne perdons pas notre vie à la gagner, faisons virer au rouge tous leurs indicateurs pourris.
Rassemblons-nous, débattons et mettons-nous en mouvement, tous ensemble et tous en même temps, pour les arrêter.