1/ Concours externe d'inspecteur analystes et PSE
La réforme de concours externe sur titre des inspecteurs analystes et PSE a été présentée au GT formation du 23 octobre dernier, mais il manque encore quelques informations essentielles pour une communication complète.
En attendant ces informations, voici les premiers éléments.
La réforme limitera les possibilités de concourir aux seuls candidats titulaires d’un diplôme informatique ouvrant droit à se présenter aux concours externes d'inspecteurs analystes et PSE. Nous aurons ultérieurement la liste des diplômes ouvrant droit à l'accès à ces concours.
Les épreuves écrites d’admissibilité existantes seront remplacées par une sélection par un jury, au vu des dossiers des candidats (diplômes, CV, lettre de motivation, réalisations professionnelles). Pour la réalisation professionnelle, le candidat devra présenter un projet qu’il a réalisé. L’examen des dossiers sur la forme sera opéré par l’ENFiP s’agissant notamment du niveau de diplôme attendu. Le président et les membres du jury issus du SSI sélectionneront les candidats admissibles sur la base notamment des réalisations professionnelles.
Ces deux concours vont également changer de dénominations et devenir "Etudes et développement" au lieu d’inspecteur analyste et "Systèmes et réseaux" au lieu d'inspecteur PSE.
Pour les dossiers sélectionnés, il y aura 2 oraux :
- un oral généraliste destiné à apprécier les qualités personnelles du candidat, d’une durée de 30 minutes, de coefficient 1
- un oral technique permettant de valider les compétences métiers des candidats, d’une durée de 30 minutes, de coefficient 1.
Il est envisagé que ces 2 concours nouvelle mouture puissent débuter avec le millésime 2027 ouverts fin 2026. Toutefois, ce calendrier est conditionné à la préalable modification du décret statutaire des personnels de catégorie A de la DGFiP qui ne prévoit pas actuellement la possibilité d’organiser un concours sur titre et travaux.
Pour les collègues déjà dans la sphère informatique de la DGFiP, s'ils n'ont pas un diplôme ouvrant droit à concourir, ils ne pourront plus présenter ces concours externes.
2/ Concours externe de contrôleur programmeur
Modification des épreuves :
- la création d’une épreuve écrite unique d’admissibilité (coefficient 7) , en lieu et place des 2 épreuves obligatoires actuelles. La première partie de l’épreuve sera composée d’un questionnaire à réponses courtes (QRC) sur l’environnement informatique permettant de valider notamment les qualités rédactionnelles et de synthèse du candidat. La seconde partie sera composée d’exercices permettant de tester leurs compétences informatiques.
- L'épreuve de langue facultative est supprimée
- La création d’un oral unique d’admission de 35 minutes (coefficient 8) en remplacement des deux oraux actuels
Ce concours va également changer de dénomination pour devenir "contrôleur informaticien en qualité de programmeur" au lieu de contrôleur programmeur.
La mise en oeuvre du concours externe de "contrôleur informaticien en qualité de programmeur", pourra intervenir pour le concours du millésime 2027 puisqu’aucune modification du décret statutaire des agents de catégorie B n’est nécessaire.
Lors du Groupe de Travail les motivations de l’administration étaient : moderniser les épreuves de concours, resserrer le calendrier et « avoir les bons candidat·es avec les bonnes compétences ».
Pour Solidaires Finances Publiques, l’argumentaire de l’administration ne tient pas et, pire, la DGFiP fabrique de l’exclusion !
La filière informatique souffre de manque d’attractivité liée au fait que les agents informaticiens sont mieux rémunérés dans le secteur privé ou en tant que contractuels.
Limiter les candidatures à des candidat·es titulaires de certains diplômes va restreindre le nombre de candidat·es et donc les potentialités.
Et quid des internes qui pouvaient tenter le concours en externe auparavant pour augmenter leurs chances, comme c'est le cas pour le concours généraliste, et qui vont être empêchés de le faire avec ces restrictions ?
Pour Solidaires Finances Publiques, l’administration doit se limiter à un niveau de diplôme et non à une liste exhaustive de diplôme. Elle aurait pu envisager de revoir les coefficients de chaque épreuve et leur contenu.
La DGFiP doit former ses agents et agentes à leurs missions. Ce changement de paradigme est inacceptable.
Cette fiche, soumise au débat, n’a, en réalité, fait l’objet d’aucun débat. Pour Solidaires Finances Publiques, l’ENFiP et la DGFiP n’avaient aucun objectif de modifier leurs propositions malgré les arguments avancés par l’ensemble des organisations syndicales...
Mais, nous venons d’apprendre que, finalement, la DGFiP ne souffrait plus d’attractivité en filière informatique ! (dixit l’ENFiP et la DG)