Après avoir annoncé 12 milliards d’économie pour 2025, le 1er ministre confirme 10 milliards en 2024 dont 700 millions de réduction de dépenses de personnels pour l’ensemble des ministères. Cette austérité, dont le gouvernement n’ose dire le mot, résulte d’un taux de croissance beaucoup plus faible qu’attendu par le ministre Bruno Le Maire : moins de 1 % au lieu du 1,4 % espéré pour élaborer la loi de finances. A croire qu’il n’aurait pas perçu le problème de pouvoir d’achat rencontré dans ce pays et son impact négatif sur la consommation…
Mais sa première préoccupation reste l’évolution du déficit budgétaire et du taux d’endettement de la France à quelques semaines de la prochaine évaluation de sa solvabilité par l’agence de notation S&P Global Ratings.
Une fois n’est pas coutume, Bercy, habituel sacrifié sur l’autel de l’exemplarité, connaît, un peu moins que d’autres, une réduction de ses enveloppes budgétaires. Même si nous étions habitués à Bercy et à la DGFiP en particulier à une sous-exécution budgétaire des dépenses de personnel, cette nouvelle n’est pas la bienvenue. Le budget de la DGFiP est ainsi amputé de 108 millions d’euros.
Pour Solidaires Finances Publiques, cette nouvelle baisse de dépenses publiques décidée par le Gouvernement a le goût amer des choix du passé ; ceux qui consistent à accentuer le ralentissement économique par une diminution des dépenses ; ceux qui conduisent à refuser de créer des recettes supplémentaires en imposant un peu plus les patrimoines et les revenus des plus riches, une nouvelle fois bénéficiaires, en 2023, de dividendes historiques.
En confirmant encore une fois ce choix de la réduction de la dépense publique, ce gouvernement met les politiques publiques en défaillance, notamment en matière d’éducation, de logement et de transition environnementale dont les populations les plus fragiles seront les victimes.