Absence de moyens = Absence de volonté !
Le plan ministériel pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est la déclinaison de celui qui a été signé en 2018 pour l’ensemble de la Fonction publique. Ce plan a été élaboré alors même que les deux précédents n’ont fait l’objet d’aucun bilan. Le principal problème, et non des moindres, réside dans l’absence de moyens, humains et financiers, dédiés à la mise en œuvre des actions prévues.
Si l’on ne veut pas que chaque plan soit un « copié-collé » de ce qui s’est fait auparavant, il ne faut pas hésiter à avoir des idées novatrices même si cela revient à aller plus loin que la loi : rendre le congé paternité obligatoire, intégrer le temps de déplacement vers les lieux de gardes... Jusqu’à présent, les Ministères économiques et financiers ont su parfois faire preuve d’innovation ou être un peu en avance sur les politiques menées ailleurs mais force est de constater qu’aujourd’hui on en reste à des propositions minimalistes.
Par ailleurs, le plan ne mentionne jamais la mise en place d’indicateurs, d’objectifs, d’évaluation des actions, toutes les conditions sont réunies pour que cela reste un «accord de papier». Pour une administration obsédée par les indicateurs, c’est étonnant qu’en matière d’égalité on n’en trouve aucun ! De la même façon aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect des actions. Or, on sait très bien qu’en matière d’égalité, l’absence de contrainte plombe la mise en œuvre réelle.
L'intégralité du tract de Solidaires Finances est disponible ici : Solidaires Finances - Plan égalité et 8 mars