La DGFIP annonce fièrement sur le portail Ulysse qu'elle célèbre la journée internationale des droits des femmes, occasion pour elle de manifester son implication dans le sujet de l'égalité professionnelle. Elle affirme notamment qu'elle s'attache depuis plusieurs années à combattre les freins identifiés dans les parcours professionnels de ses personnels féminins qui représentent 60 % de l'effectif et qu'elle lutte contre les discriminations et les stéréotypes par le biais de la formation.
Pour Solidaires Finances Publiques, le combat pour les droits des femmes doit être mené sans relâche, avec détermination et surtout sans faux fuyant.
La DGFIP sur ces questions a concédé des avancées, jamais spontannées par ailleurs, toutefois, les vieux démons ne sont pas très loin.
Malgré le discours affiché, des nuages sombres se profilent à l'horizon. Nous n'en citerons que deux mais ils sont significatifs :
- Les pistes envisagées en matière de concours, visant d'une part à limiter à 5 fois le nombre de participation aux concours et d'autre part à organiser sur une même journée concours externes et internes. Ces deux mesures, si elles étaient mises en œuvre conduiraient à pénaliser lourdement l'accès à la promotion notamment pour les femmes qui sont encore trop souvent les plus pénalisées au sein des couples par la gestion du quotidien familial.
- La création d'un suivi d'activité quinquennal, qui concernera dans un premier temps les agents A et A+ des services centraux et assimilés. Ne doutons pas que ce bilan qui vise avant tout à mesurer l'adéquation avec le poste de travail et avec ses contraintes pourrait devenir un véritable outil de discrimination compte tenu des contraintes personnelles ou familiales. Une fois encore, les femmes risquent de subir en priorité et majoritairement l'intégralité de la brutalité de ce système managérial inique.
Le combat doit se poursuivre.
Ce 8 mars, doit être un jour de mobilisation et d'actions.
Nous rappelons, que toutes et tous, nous pouvons débadger à 15h40, heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus rémunérées par rapport aux hommes et participer aux rassemblements qui auront lieu un peu partout en France.