Le deuxième et dernier conseil de promotion de la scolarité B généraliste 2023/2024, s'est déroulé le 5 mars sur l'établissement de Clermont-Ferrand. Un conseil en demi-teinte ...
Liminaire
Nous ne pouvons pas commencer cette liminaire sans aborder la visite du directeur général par intérim. C'est en poursuivant la démarche entamée par l'ex-directeur général qui s'était rendu à l'école de Noisiel le 25 octobre 2023, que le Directeur général (DG) intérimaire s'est rendu à Clermont-Ferrand vendredi 9 février.
Cet établissement de l'ENFiP accueille tout au long de l'année tous les publics en formation : formations PACTE, agents C, agents B, agents A, formation LEP/LA.
Cette visite n'a été connue que quelques jours avant et une conférence avec les stagiaires A a été programmée.
En cette période, ce sont 617 stagiaires inspecteurs et inspectrices et 298 stagiaires contrôleurs et contrôleuses qui foulent les couloirs de cette école. Mais, pour quelles raisons, le DG intérimaire a-t-il décidé de ne recevoir que les A ? Les stagiaires B se sont sentis dévalorisés, voire méprisés, ils auraient sans doute eu des remarques à faire au directeur général par intérim.
Cependant, au regard des retours faits par les stagiaires A, nous le remercions de ne pas nous avoir fait perdre du temps de formation.
Nous tenons également à marquer notre soutien à tous les futurs stagiaires dont la formation sera impactée logistiquement par les JOP 2024. Notre organisation syndicale n’a de cesse de demander des informations concernant les agents C stagiaires qui doivent dérouler leur formation du mois de mai à fin juillet. Le volume de promotion est important et selon la localisation de leur formation, le coût des logements va être une vraie problématique. Quand seront-ils informés de leur date de formation et de sa localisation ?
Une autre formation va être directement impactée, celle des LEP/LA. Avez-vous des informations ? Quand seront-ils fixés ?
Nous n’aurons de cesse de vous rappeler que les indemnités de stage de toutes les formations n’ont pas été revalorisées depuis 2006. Vous ne pouvez pas nier que le contexte inflationniste pousse les collègues dans la difficulté voire la précarité. Le surcoût dans la période des JOP va encore accentuer des situations financières inacceptables.
Même si vous n’êtes pas décisionnaire sur le sujet, il est de votre responsabilité sociale et morale d’en mesurer la gravité et d’actionner les leviers nécessaires.
Dans l’urgence, il serait souhaitable qu’un abondement supplémentaire soit fait pour pallier le surcoût.
Concernant le dialogue social
Nous demandons toujours une journée entière de préparation pour le conseil de promotion , afin d’appréhender au mieux notre revendicatif et remplir le mandat qui est le nôtre. Il est extrêmement difficile voire quasi impossible de préparer cette instance dans de bonnes conditions. Sauf à ce que vous nous informiez de l’inutilité de ce conseil, vous devez comprendre que pour préparer correctement et sérieusement, nous devons prendre sur notre temps personnel, temps déjà fortement limité et qui impacte nos révisions et nos cours. Le dialogue social est reconnu à la DGFiP, et les stagiaires que nous sommes, prennent ce mandat avec beaucoup d’importance. Nous demandons à pouvoir le faire dans des conditions sereines.
Plusieurs choses doivent évoluer.
Afin de permettre aux stagiaires de participer pleinement au dialogue social, nous exigeons que l’ENFIP les informe de la date du conseil de promotion via une brève.
En ce qui concerne nos absences justifiées pour participer à ce conseil, nous exigeons des fiches de synthèse pour rattraper plus facilement nos cours.
En ce qui concerne le choix de la date du conseil, les semaines des oraux du concours d’inspecteurs externe, doivent être neutralisées. De même, il doit être à distance des UC.
En ce qui concerne nos remboursements de frais de déplacement, la convocation devrait nous parvenir plus tôt afin d’avoir la possibilité de demander une avance. De plus, les états de frais doivent être traités dès leur dépôt. Nous vous rappelons que nous sommes souvent en double résidence. Certains remboursements ont pris plus de 2 mois.
Enfin, nous nous interrogeons sur l’absence de conseil de promotion pendant la formation pratique probatoire. A l’instar des inspectrices et inspecteurs, pour Solidaires Finances Publiques, un troisième conseil de promotion est nécessaire au juste retour de l’intégralité de la formation. Nous exigeons que cette disparité soit corrigée.
A l’instar de ce qui existe sur ULYSSE, nous demandons la création d’une capsule supplémentaire reprenant les coordonnées de chaque syndicat et représentants de ceux ci au sein des écoles.
Concernant la formation
Nous tenons à rappeler que la formation initiale de contrôleur a été réduite passant de 8 mois à 7 mois pour être aujourd’hui condensée sur 6 mois. Cette coupe engendre une surcharge mentale et un découragement qui n’est pas propice à l’apprentissage et qui gâche l’intérêt de la formation.
Les cours en Bloc sont concentrés sur un mois et demi avant les deux écrits. C’est trop peu et trop condensé pour acquérir toutes les notions nécessaires.
De plus, le fait qu’une même matière soit enseignée sur une journée complète sans respiration oblige le stagiaire à découvrir des notions sans avoir le temps de les assimiler. Il est essentiel de mettre en place une pédagogie rythmée prenant en compte ce temps d’assimilation avec la mise en place d’emplois du temps cohérents avec l’assimilation des notions. Halte au gavage !
Parlons d’attractivité :
Nous exigeons une formation qui commence début septembre avec un calendrier plus distendu : l’articulation entre vie familiale et vie de stagiaire est un parcours du combattant.
Par ailleurs, certaines écoles souffrent de l’impossibilité de loger correctement des stagiaires : résidences éloignées, insalubrité, calendrier ne favorisant pas les conventions, L’ENFiP ne peut pas nier ces éléments et doit les prendre en charge pour assurer une formation de qualité et être attractive.
Pour Solidaires Finances Publiques, la formation au premier métier est une gageüre. L'importance du nombre de missions à la DGFiP ne permet pas de former correctement, d’autant plus avec seulement 3 blocs fonctionnels. Nous dénonçons également l’absence d’apprentissage concernant les missions transverses.
Et parlons de l’inclusion des personnes en situation de handicap : il est essentiel que l’ENFiP prenne la mesure des manques et qu’elle gère les situations individuelles plus en amont.
Concernant le 4+1
Nous sommes la 2ème promotion en mode 4+1 et nous tenons à témoigner des difficultés et du mal-être des stagiaires et encore plus particulièrement celui des externes.
Plus de cinq mois après le début de la scolarité, le ressenti global des stagiaires fait état d’un épuisement et d’une lassitude généralisés, couplés à une anxiété certaine concernant les évaluations. Nous vous alertons solennellement sur des risques psychosociaux bien réels et qui s’accentuent au fil des années. Un audit des conditions de vie de la formation des stagiaires pourrait permettre d’en comprendre les raisons et peut-être de trouver des leviers.
Nous demandons à avoir une communication du niveau d’absentéisme et ce qui est reporté sur le DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels) concernant les RPS (risque psycho-sociaux).
L’ENFiP doit enrayer l’infantilisation de la formation et passer à une véritable formation professionnelle et professionnalisante.
De plus, nous demandons toujours à pouvoir bénéficier de matériel complémentaire comme une souris et des écouteurs. L’ENFiP fait le choix de dérouler 25 % de la formation en mode digital, les stagiaires doivent avoir du matériel facilitateur.
Ensuite, nous continuons à exiger une prise en charge des frais connexion. L’indemnité de télétravail ne permet pas de couvrir l’ensemble des frais : chauffage, électricité, abonnement,etc.
Nous continuons à ne pas comprendre la pertinence du choix des matières des cours en autonomie.
Exemple : les cours complexes de contrôle fiscal sont à 90 % en distanciel. Pour Solidaires Finances Publiques ce choix n’est pas pertinent, pire, il peut mettre en difficulté les stagiaires qui vont avoir des notions imprécises sur une matière cœur de métier !
Ceci est un exemple et si nous devions faire une liste exhaustive, la durée de ce conseil devrait être allongée...
Beaucoup de chargés d’enseignements sont obligés de faire des reformulations et perdent du temps sur les séances prévues. Ces reformulations régulières devraient être prévues dans le temps de cours.
Un autre écueil de cette formation que l’on pourrait qualifier « au pied de biche » : les chargé.es d’enseignement ne peuvent plus apporter de réponse aux questions des stagiaires. Le personnel administratif est obligé de «faire un Tétris » pour caser les emplois du temps. Cela entraîne une frustration de tous les acteurs de la formation préjudiciable à la DGFiP.
Pour Solidaires Finances Publiques, les calendriers doivent être détendus...
Nous continuons à exiger la mise à disposition des supports stagiaires pour les cours en autonomie et des fiches de synthèse.
Nous demandons que chaque matière commence et finisse par un cours en présentiel.
Nous demandons des séances uniquement de reformulation et qu’elles soient mises avant l’UC.
Nous demandons plus d’exercices pratiques en présentiel lors des séances de reformulation.
Face aux volumes de promotions futures, nous vous alertons sur les risques de la tentation d’augmenter encore le volume de cours digitalisés... Pour Solidaires Finances Publiques, la DGFiP doit se donner les moyens de ses ambitions. La formation est le gage d’un niveau de technicité des agents de la DGFiP alors, pourquoi ne pas plutôt envisager la création d’une autre école par exemple dans le grand ouest de la France ?
Concernant les évaluations
Nous vous parlions plus haut de l’infantilisation de notre formation.
Tout d’abord Solidaires Finances Publiques est contre l’aspect probatoire de la formation qui génère un stress permanent pendant plusieurs mois, ce qui est pire que le concours.
Le positionnement des UC contribue également à cet effet. Il n’est pas souhaitable que l’UC soit positionnée immédiatement après une semaine de suspension de cours. Cette semaine doit permettre de respirer, décompresser et déconnecter.
Les trois groupes (GP, PART et PRO) sur les 3 écoles ont eu le même ressenti : l’impression de repasser le concours et des épreuves beaucoup trop longues,
Nous exigeons une expertise sur leur calibrage.
NON, ce n’est pas toujours de notre faute ! l’ENFiP doit entendre que les élu.es au conseil de promotion ne divaguent pas et le vivent également ! Nous nous faisons le relais de l’ensemble de nos collègues et vous devez nous écouter ! Nous ajouterons également que les chargé.es d’enseignement vous le répètent également.
Par ailleurs, sur le contenu des épreuves, il y a encore eu des notions abordées en UC et pas forcément abordées en cours.
Nous vous citerons 2 exemples pour illustrer nos propos des difficultés des UC :
En fisca PRO, pour l’UC 2, les stagiaires précédents avaient le support documentaire pour écrire aux redevables. Cette année, les formateurs nous ont dit que nous aurions un fond documentaire pour les UC avec les supports législatifs. Or, surprise ! Mais mauvaise surprise, rien, certains n'ont fait donc que 30 % de la deuxième épreuve...
Un autre exemple , l’UC dématérialisée du bloc GP n’était absolument pas ergonomique et la manipulation répétée du zoom et du dézoom ont créé des erreurs.
Au vu de l’état de stress généralisé des stagiaires , nous exigeons la communication des résultats des évaluations écrites avant la semaine des oraux comme antérieurement. Laisser les collègues dans cette situation jusqu’à leur date de passage à l’oral est une source de stress supplémentaire.
Nous demandons une vraie correction en salle dans tous les établissements et pas en amphithéâtre,
Les UC ont vocation à évaluer et valider positivement la formation et non à la sanctionner. Pour l’UC comportement, nous demandons un point d’étape pour les stagiaires et davantage de transparence sur les motivations qui engendreraient une invalidation.
Concernant le soutien
Nous dénonçons un dispositif percuté par le calendrier. Il en devient incohérent et non pertinent .
Les soutiens doivent être absolument positionnés avant les UC écrites et ouverts au plus grand nombre
Concernant le stage pratique probatoire
Nous vous rappelons notre opposition au stage pratique probatoire notamment sur le poste d’affectation. Ce positionnement ne favorise pas l’apprentissage et participe au risque de ne pas faire la différence entre apprentissage et mise en responsabilité.
Il nous paraît urgent et obligatoire que la note cadrant le stage pratique soit disponible rapidement pour les stagiaires et les directions locales et les services d’accueil. De plus, s’agissant des formations professionnelles complémentaires pendant la formation pratique probatoire. Il est essentiel qu’elles soient indemnisées en frais de missions. L’indemnité de stage perçue n’a pas vocation à se substituer au remboursement des frais de déplacement et d’hôtel.
Par ailleurs, nous tenons à vous alerter sur la situation des collègues arrivant sur les postes relocalisés voire supprimés.Il est inconcevable de ne pas prendre en compte des situations de multi-résidence provoquées par l’administration.
Pour Solidaires Finances Publiques, les stagiaires ne doivent pas subir les frasques de l’administration.
Concernant l’oral du concours A externe
Solidaires Finances Publiques exigent que les stagiaires concernés bénéficient des remboursements de frais Comme tous les autres agents.
Concernant les spécificités de chaque établissement
Clermont-Ferrand :
L’obligation d’arriver sur le site à 8:45 ou 13:45 accentue l’infantilisation . Nous exigeons le libre accès, ce qui est maintenant possible avec la présence d’une personne à l’accueil permanente comme il est fait à Lyon.
Nous avons pu constater suite à nos passages dans les établissements de Noisy et Lyon dans le cadre de vie, que l’établissement de Clermont-Ferrand est particulièrement mal doté en espace de travail et de convivialité (bibliothèque, espace détente, ).
Noisy-Le-Grand :
Il y a un gros sujet sur l’absence de visibilité sur les emplois du temps alors que les autres établissements y arrivent.
Nous attendions davantage de réactivité et d’anticipation concernant la vie en établissement, notamment en ce qui concerne les convocations individuelles aux oraux ;
Nous vous rappelons que les stagiaires sont tributaires des transports en commun et avoir une visibilité réduirait l’impact financier.
Sujet annexe :
Ponts naturels du 10 mai 2024 : il est considéré comme une suspension de cours pour les stagiaires de l’ENFiP : nous exigeons une communication nationale vers toutes les directions locales et directions spécialisées et le rappeler à tous les stagiaires
Nous n’avons toujours pas de retour pour la semaine d’échange au sein du réseau Réseau des Ecoles du Service Public
Compte-rendu
Le deuxième conseil de promotion s’est déroulé le 05 mars 2024 à l’ENFiP de Clermont-Ferrand sous la présidence de Céline SAGE.
L’ENFiP indique ne pas être en mesure d’apporter de réponse aux sujets «nationaux» évoqués par Solidaires Finances Publiques dans sa déclaration liminaire, et les relaiera à la Direction Générale :
- Revalorisation indemnitaire eu égard à la forte inflation
- Revalorisation des indemnités de formation gelées depuis 2006
- Revalorisation de l’indemnité de télétravail
- Prise en compte des frais de connexion
L’ENFiP indique partager totalement les revendications de Solidaires Finances Publiques concernant la prévention des violences sexistes et sexuelles.
En réponse à Solidaires Finances Publiques, l’ENFiP indique porter un grand intérêt à la prise en compte du handicap durant la formation. Un groupe de travail sera mis en place avec les acteurs de la formation.
Solidaires Finances Publiques demande à ce que les élu.es soient invité·es à ce groupe de travail.
L’ENFiP indique que, lors de la présentation de début de formation, un point sur le handicap est effectué, et les informations sont communiquées aux stagiaires. Les correspondants handicap sont présentés.
Cependant, l’ENFiP regrette que des personnes en situation de handicap ne se déclarent pas ou pas assez rapidement, cela leur complique la tâche. L’ENFiP dit faire son maximum afin de soutenir les stagiaires en situation de handicap.
Solidaires Finances Publiques fait état du stress ressenti par les contrôleurs stagiaires tout au long de leur parcours à l’ENFiP, et notamment par le fait de la communication tardive des résultats des évaluations.
L’ENFiP est bien consciente du stress ressenti par les stagiaires mais la définit comme une «contrepartie des collègues impliqués» (sic).
Elle estime que très peu de stagiaires ne valident pas leur scolarité : seul le bilan final compte. Ni la formation, ni le stage probatoire, ne sont des problématiques qui sont réexaminées actuellement.
L’ENFiP indique que la question posée par Solidaires Finances Publiques à propos de l'impact des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 est légitime. Elle est à l’étude et des réponses seront données très prochainement aux différents agents qui seront en formation durant cette période compliquée.
Au sujet du stage pratique probatoire, l’ENFiP admet que le fait d’avoir un tuteur est important. Toutefois, il est reconnu par l’ENFiP que cette mise en place est parfois difficile de par les contraintes des services.
Dialogue social
En ce qui concerne la demande de Solidaires Finances Publiques que le conseil de promotion se déroule sur une journée entière, l’ENFiP répond qu’une demi-journée est suffisante pour synthétiser l’essentiel et éviter une séance trop longue.
L’ENFiP déclare aussi que la demande de Solidaires Finances Publiques d’un troisième conseil de promotion en septembre, afin de tirer le bilan de la totalité de notre formation, n’est pas pertinente, contrairement à celui des inspecteurs, dont la formation est plus longue, et qu’il n’est pas nécessaire de «vouloir faire tout pareil que les inspecteurs» (sic).
L’ENFiP indique également qu’il y a un feed-back effectué en début du premier conseil de promotion concernant la phase pratique probatoire de la promotion précédente.
Solidaires Finances Publiques réclame que les stagiaires des 3 écoles soient avertis de la tenue du conseil de promotion. L’ENFiP se défend en invoquant la note de scolarité reçue en tout début de formation dans laquelle figure les dates des différents conseils de promotion, ce qui est faux !!!
Solidaires Finances Publiques exige une meilleure visibilité des syndicats au sein des écoles, avec la publication de la liste des stagiaires élus aux conseils de promotion, et les coordonnées de contact disponibles dans Odissée, à l’instar de l’ATSCAF et de la MGEFI.
L’ENFiP répond que cela ferait doublon avec la possibilité d’obtenir ces renseignements sur Ulysse ENFiP (ce qui est, soit dit en passant, aussi le cas pour la MGEFI ou l’ATSCAF…).
Solidaires Finances Publiques souligne que les liens sur Ulysse ENFiP renvoient vers les sites internet nationaux, et que la liste des élu.es aux conseils de promotion et les coordonnées des sections locales n’apparaissent pas.
Formation
Si, pour Solidaires Finances Publiques, dé-densifier les cours correspond à un allongement de la scolarité, afin de laisser plus de temps d’assimilation aux stagiaires, l’ENFiP estime que dé-densification des cours signifie digitalisation.
Une intervenante de la direction indique également que ce sentiment de densité de la formation est souvent dû au fait que certains stagiaires passent plus de temps sur leur téléphone ou sur les réseaux sociaux en cours. Voilà une profonde marque de respect sur le sérieux et le professionnalisme des stagiaires...
L’ENFiP travaille pour alléger et recentrer les cours de blocs avec une demande de remontées du terrain (formateurs et stagiaires), pour une meilleure identification des besoins.
Un collège d’enseignants travaille chaque année à l’élaboration des programmes et au choix des différentes capsules qui seront travaillées en autonomie dans le cadre du dispositif Ariane.
L’ENFiP réfléchit également à améliorer le choix des matières travaillées lors des séances en autonomie.
Solidaires Finances Publiques demande que certains exercices soient fournis en papier car leur déroulé est peu pratique en format dématérialisé.
Solidaires Finances Publiques souhaite qu’un bloc fonctionnel «pôle transverse» soit créé dans les écoles.
L’ENFiP déclare qu’il n’y aura pas plus de blocs fonctionnels car cela n’est pas pertinent.
La direction justifie cette réponse par le fait que cette formation est une formation initiale, et qu’il existe pléthore de formations complémentaires, qui permettront à chacun de pouvoir bénéficier de formations plus ciblées en fonction de ses missions.
Il existe des difficultés à pouvoir proposer une offre intermédiaire pour contenter tout le monde. L’ENFiP propose une évolution de la formation, certes pas forcément spectaculaire d’une année sur l’autre mais qui reste une évolution quand même.
L’ENFiP déclare que certains cours non essentiels ont été supprimés pour les stagiaires en Gestion Publique afin de dégager des heures de travail en autonomie.
En réponse à Solidaires Finances Publiques, l’ENFiP indique que le choix du vendredi après-midi pour les cours de soutien est lié au fait que ce soit le seul créneau de disponibilité des stagiaires. Une modification de ce créneau est possible dans la semaine, mais entraînerait forcément le déplacement de cours initialement programmés en semaine au vendredi après-midi.
Solidaires Finances Publiques demande l’utilisation d’applicatifs en base-école plus nombreux que ce qui existe à l’heure actuelle. L’ENFiP pense que l’utilisation de bases école pour l’ensemble des applicatifs ne présente aucun intérêt du fait de la possibilité de leur obsolescence et des ressources que cela demanderait pour leur maintenance.
Évaluations
Concernant les résultats des évaluations, Solidaires Finances Publiques demande leur communication aux stagiaires beaucoup plus rapidement.
Notre organisation syndicale estime inutile et néfaste (stress) d’attendre la fin des évaluations orales, cela afin de maintenir les stagiaires sous pression.
Solidaires Finances Publiques estime que les stagiaires sont des adultes responsables, et dans le cadre d’une école qui se veut professionnelle et professionnalisante, l’infantilisarion n’a pas sa place !!!
Solidaires Finances Publiques indique que des stagiaires se sont vu refuser leur demande de se rendre aux toilettes durant les évaluations.
L’ENFiP rappelle que les stagiaires peuvent bien entendu aller aux toilettes durant les évaluations.
Solidaires Finances Publiques déplore le fait que les évaluations du bloc fonctionnel aient eu lieu juste après la semaine de suspension de cours. La conséquence est que les stagiaires ont consacré cette semaine à leurs révisions plutôt que de profiter d'un repos et d’une déconnexion salutaire.
L’ENFiP indique qu’il est impossible de pouvoir satisfaire l’ensemble des stagiaires, certains appréciant que les évaluations soient positionnées après la semaine d’interruption de scolarité, d’autres préférant que ces évaluations se déroulent à un autre moment.
Notre organisation syndicale dénonce le fait que la quasi totalité des stagiaires des 3 blocs n’ait pas réussi à terminer leurs évaluations écrites (bien trop longues).
L’ENFiP indique également que les stagiaires ont trop développé leurs réponses, d’où la perte de temps. Aucune remise en cause…
L’ENFiP se justifie également par des contraintes de temps et de calendrier et ne jure que par l’harmonisation de la notation…
Solidaires Finances Publiques indique que l’évaluation dématérialisée du bloc fonctionnel gestion publique a été particulièrement mal perçue par les contrôleurs stagiaires du fait d’une ergonomie totalement à revoir.
Solidaires Finances Publiques demande si les stagiaires qui pourraient ne pas valider leur évaluation «comportement» en ont été informés en amont par la direction ?
L’ENFiP indique que les stagiaires risquant de ne pas valider leur évaluation «comportement» sont normalement au courant.
Dispositif Ariane (4 +1)
Solidaires Finances Publiques fait part de sa crainte, au vu de la forte progression du nombre de stagiaires formés, que ce dispositif passe à 3 jours de présentiel et 2 jours d’autonomie par semaine. Cela serait catastrophique pour une bonne assimilation des connaissances.
L’ENFiP dit ne pas envisager cette alternative (pas de total distanciel) et indique que l’utilisation du numérique est une nécessité pour rester dans l’air du temps et que cela serait préjudiciable pour la DGFiP de ne pas l’utiliser.
Déplacement du Directeur Général par intérim à l’ENFIP de Clermont-Ferrand
Solidaires Finances Publiques fait part de l'incompréhension des contrôleurs stagiaires de ne pas avoir été invité à rencontrer le Directeur Général par intérim lors de sa venue à l’ENFiP de Clermont-Ferrand. Seuls les inspecteurs stagiaires ont rencontré le Directeur Général par intérim.
L’ENFiP justifie la seule présence des inspecteurs stagiaires par des contraintes logistiques, et se dit heureuse d’avoir eu la visite de la Direction Générale, montrant un intérêt de celle-ci envers l’ENFiP.
Formation pratique probatoire
Solidaires Finances Publiques indique que des stagiaires ont des difficultés à trouver un logement et pourraient avoir besoin de demander des jours d’absence au début de la formation pratique probatoire.
Pour l’installation dans leur future direction d’affectation, des jours supplémentaires peuvent être accordés à la discrétion des services RH des directions locales et sur présentation de justificatifs. L’ENFiP rappelle toutefois que les semaines de suspension de cours et la semaine d’installation sont faites pour cela à la base...
Interventions des directions des établissements
Clermont-Ferrand
M. Jouffret s’est dit honoré par la venue du DG par intérim. Il souligne que «c’était positif que la Direction Générale se penche vers les stagiaires».
En réponse à Solidaires Finances Publiques concernant l’accès aux bâtiments de formation à des horaires contraints, l’ENFiP rappelle que ce sont 900 stagiaires par demi-journées qui se présentent.
Les horaires d’arrivée sont liés aux procédures Vigipirate (contrôles à l’entrée). Il existe une possibilité de venir à tout moment, et de bénéficier de l’ouverture de salles pour travailler, mais uniquement si des groupes se manifestent. Il ne sera pas possible d’ouvrir des salles pour des stagiaires arrivant au compte goutte.
Solidaires Finances Publiques déplore le manque d’espaces de convivialité dans les locaux de l’ENFiP.
La direction indique que les espaces de convivialité se situent dans les bâtiments gérés par l’Arenfip uniquement. Des réflexions sont en cours afin de créer des espaces à l’ENFiP.
Lyon
Solidaires Finances Publiques interroge l’ENFiP sur le remboursement aux contrôleurs stagiaires de la totalité des frais engagés afin de passer l’oral du concours d’inspecteur externe. Ce qui avait été refusé jusqu’à présent.
L’ENFiP confirme que les frais engagés seront considérés comme des frais de mission, et seront remboursés aux contrôleurs stagiaires qui passent le concours.
Solidaires Finances Publiques se félicite de sa ténacité depuis des semaines sur ce sujet. Cela permettra à beaucoup de contrôleurs stagiaires de ne pas être financièrement pénalisés.
Concernant la demande de permutation de créneaux pour les évaluations orales, L’ENFiP refuse catégoriquement toute permutation au motif qu’il existe une difficulté de gestion du logiciel et une fois les créneaux publiés, tout est bloqué.
Noisy-le-Grand
Comme lors du précédent conseil de promotion, Solidaires Finances Publiques demande que les emplois du temps soient communiqués aux contrôleurs stagiaires bien plus tôt.
Madame la directrice maintien qu’aucune modification n’est prévue concernant la mise à disposition des plannings. Elle affirme que le délai minimum obligatoire de mise à disposition est de 2 semaines et qu’elle est dans les règles.
Elle ne souhaite pas une mise à disposition plus avancée, laissant une certaine latitude à l’établissement pour effectuer des modifications des emplois du temps sans impact pour les stagiaires.
Solidaires Finances Publiques déplore cette fermeté qui pénalise les contrôleurs stagiaires en ne leur permettant pas d’acheter les billets de transport pour retourner chez eux à des tarifs raisonnables.
Toujours pour les évaluations orales, l’ENFiP indique que les dysfonctionnements pour la prise en compte des tiers-temps ont bien été identifiés et seront corrigés.
Concernant les convocations aux épreuves orales, la direction indique qu’il y a eu des ajustements de dernière minute qui ont engendré le décalage de mise à disposition des convocations. De nouvelles modifications vont encore arriver pour des candidats tiers-temps qui se rajoutent chaque jour.