Ce GT portait avait à son ordre du jour : un point sur l’assistance informatique, un point d’étape ToIP au 30 octobre 2024, les Indicateurs SSI du COM au 30 septembre 2024 et l'enquête annuelle de satisfaction informatique.

Déclaration liminaire

Nous somme convoqué aujourd’hui suite au report du GT du 17 juin dans un contexte politique particulier dans lequel nous a plongé Emmanuel MACRON en décidant la dissolution inattendue de l’Assemblée Nationale.

Impossible de démarrer cette déclaration liminaire sans revenir sur la nouvelle cure d’austérité budgétaire qui va, à nouveau, frapper les services publics et les fonctionnaires. Pour Solidaires Finances Publiques ce ne sont pas les dépenses publiques qui ont creusé le déficit mais bel et bien le manque de recettes. En effet, les gouvernements Macron n’ont eu de cesse de favoriser les plus riches et de leur accorder des largesses (suppression de l’ISF, baisse de l’impôt sur les sociétés, explosion des niches fiscales…).

Le budget 2025 poursuit, cependant, la même trajectoire et va venir amplifier les inégalités et injustices sociales et fiscales.

Nous ne vous cacherons pas que nous sommes très inquiets sur l’avenir de notre administration et de la fonction publique en général. Les annonces du ministre Guillaume Kasbarian, sont scandaleuses. La majoration de rémunération de 6 centimes pour éviter que 230 000 agents publics soient en dessous du SMIC ou la suppression de la GIPA qui, loin de compenser la perte réelle de pouvoir d’achat, représentent une perte sèche pour celles et ceux qui en bénéficiaient sont des mesures iniques.

Quant à l’instauration de 3 jours de carence aux fonctionnaires et la réduction de l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires de 100 à 90 % pendant les 3 premiers mois, nous n’avons aucun mot tant le mépris de ce gouvernement est incommensurable. La DGFIP, sera une nouvelle fois première contributrice en matière de suppression d’emplois, en dépit des promesses faites, sont annoncées 550 suppressions de postes qui sont annoncées.

Pour en revenir au groupe de travail de ce jour, Solidaires Finance Publiques réaffirme la nécessité de voir programmer plus fréquemment des groupes de travail, mais sur une journée complète. En effet, compte tenu du nombre de projets et de l’évolution des outils informatiques, on ne peut se satisfaire d’un seul GT par an et sur un temps limité à une pauvre demi-journée. Vos agendas, comme les nôtres, sont bien remplis mais les sujets informatiques doivent avoir un véritable temps d’échange. Or, une fois de plus, le temps dédié à ce groupe de travail ne permettra pas d’aller réellement au fond des choses.

Pour Solidaires Finances Publiques, le temps entre chaque groupe de travail, ne doit pas vous dispenser de nous donner des informations sur les évolutions, nouveautés, quand les projets changent ou sont ajournés. Nous n’avons toujours pas à ce jour d’information officielle de votre part concernant l’abandon de l’expérimentation NEXTHINK (projet AGATHE) pourtant annoncé le 8 avril aux DISI et vraisemblablement un dommage collatéral des recherches d’économies budgétaires annoncées à l’époque par Bruno LEMAIRE. Heureusement, nous pouvons compter sur notre réseau militant nous alerter et nous faire remonter ces informations.

Toujours dans la recherche d’information, nous souhaiterions savoir quelles sont vos intentions concernant le service de l’EIFI de l’ESI de Nemours. Il semblerait que des travaux soient annoncés pour agrandir l’EIFI, pouvez-vous en dire plus sur ce point ? Qu’est-ce qui a déclenché ce projet d’agrandissement ? Est-ce que l’agrandissement de l’EIFI de Nemours aura un impact sur un service EIFI d’un autre établissement ?

Nous tenons à vous faire part de la grogne des collègues des SDIF par rapport au mauvais fonctionnement des applications SURF et EVALOC, c’est une catastrophe sans aucune amélioration depuis un an et demi.

Des relances sont envoyées à tort alors que les contribuables ont fait leurs démarches, les services sont inondés de mails, d’appels téléphoniques, de réception…

Présenté comme un nouveau « BUG » par la DGFIP, les envois d’avis d’impositions erronés de TLV et THLV, alors que les bases sont correctes dans nos fichiers, mettent une fois de plus un focus négatif sur les équipes informatiques de la DGFIP. Pour Solidaires Finances Publiques, nos collègues informaticiens ne doivent pas une nouvelle fois être les boucs émissaires des dysfonctionnements de notre administration (l’informatique de la DGFIP se fait critiquer sur les réseaux sociaux). Quelles bases ont-été prélevées et à quelle date ? Avez-vous plus d’information sur ce sujet ?

Le cumul des problèmes de ces applicatifs aura inévitablement à plus ou moins long terme une incidence sur les budgets des collectivités locales, sans parler des blocages pour l’émission des taxes d’urbanismes.

Solidaires Finances Publiques tient à vous alerter sur le mal être que nous font remonter les collègues des services développements et d’exploitations suite à la mise en place du cycle de développement AGILE/DEVOPS. Les développeurs doivent s’approprier les nouvelles méthodes de développement. Pour cela, la DGFIP doit leur donner les moyens de se former sereinement avec des cursus complets en présentiel. Ainsi nos collègues pourront se spécialiser afin de pouvoir à terme occuper par exemple les fonctions de « scrum master » ou « product owner » qui sont des rôles actuellement occupés principalement par des contractuels ou prestataires. Dans les ESI, le manque de visibilité sur les plans de charges est également un problème pour l’organisation des services de développement et conduit à fractionner leur travail de façon irrégulière sur l’année. Ce constat a fait l’objet de remontées dans certains DUERP des DISI et peuvent engendrer des Risques Psycho-Sociaux. Pour les exploitants, le manque de personnel oblige les directions à imposer aux collègues de jongler entre les équipes OPS et LEGACY au lieu d’être affecté sur une seule mission OPS ou LEGACY.

Pour finir et avant d’examiner les fiches de ce GT, nous avons été alertés par les collègues en charge des matériels informatiques dans les Départements d’Outre-Mer concernant les délais d’acheminement des matériels informatiques de la DGFIP et notamment les délais liés aux traitements de dédouanement « octroi de mer ». Les matériels restant parfois plusieurs semaines dans les bâtiments des douanes avant d’arriver dans les locaux des Finances Publiques pour être déployés, ce qui est très contraignant.