Le 25 juin, nous avons rencontré Monsieur SZABO, directeur de l'AMRF (Association des Maires Ruraux de France).
Suite aux nombreux contacts que nous avons collectivement amorcés en local et aux remontées des petites et moyennes collectivités, il a souhaité nous rencontrer pour échanger sur l'analyse du projet de déconcentration de proximité (ou géographie revisitée).
Dans cet échange, nous n'avons pas eu à convaincre sur nos revendications.
En effet, l'AMRF est bien consciente de l'écart entre le discours de G.DARMANIN et la traduction des cartes distillées dans les départements depuis 2 semaines.
L'AMRF n'est ni dans le procès d'intention, ni pour autant dans la naïveté. En effet, ce sont la méconnaissance et le manque d'informations qui induisent cette naïveté. C'est pourquoi, à ce stade, les collectivités sont sensibles et "preneuses" de toutes nos analyses.
Elles ne sont pas dupes sur les perspectives et la vision à long terme et sont conscientes que ce projet fait partie d'un grand ensemble et ne serait qu'une étape.
Depuis plusieurs années, l'executif veut nous convaincre de l'affaiblissement du rôle des communes. Mais, suite au conflit social des "Gilets Jaunes" et avec la remontée des cahiers de doléances, la légitimité du Maire est revenue au coeur des débats.
Monsieur SZABO nous a fait part de la stratégie amorcée par les collectivités adhérentes à l'AMRF : mettre les politiques face à leurs responsabilités, face aux incohérences et aux paradoxes du projet présenté par G. DARMANIN.
Par exemple, pour l'association, l'engagement du gouvernement de garantir une durée maximale de 30 minutes entre le lieu d'habitation de l'usager et un point de contact, est déterminante et incomplète. En effet, au-delà de l'aspect ubuesque lié à la cartographie locale (montagne, conditions climatiques, météorologiques, etc.), l'AMRF estime que cette durée doit prendre en compte l'intégralité de la chaîne de service pour l'usager (avoir la réponse à sa demande en 30 minutes maximum de transport).
A ce titre, il est important de mettre en exergue les questions environnementales liées aux déplacements tant des agents que des usagers.
Actuellement, pour les politiques, la dématérialisation est le sens de l'histoire et la solution.
Or, pour l'AMRF, comme pour Solidaires Finances Publiques, l'enjeu est de revenir à une conscience collective car ce projet et ses outils fabriquent surtout de l'exclusion !
Monsieur SZABO a souligné l'importance de se tenir mutuellement au courant des remontées de terrain en local comme en national. En effet, il a constaté que les DDFiP-DRFiP ne communiquent pas avec le même niveau d'information.
C'est pourquoi, lors du dernier Conseil Syndical, Solidaires Finances Publiques a réaffirmé et invité tous.tes les agent.es à aller voir les élu.es, les représentant.es des associations de Maires (ruraux et autres), les parlementaires mais aussi les associations locales d'entreprises. A l'heure où le gouvernement privilégie l'accompagnement des entreprises de taille intermédiaire et des grandes entreprises (au travers d'un service spécialisé logé au sein de la Direction des grandes entreprises (DGE)), la réduction du nombre (voire des compétences) des services des impôts des entreprises (SIE) poserait un problème aux PME.
Pour Solidaires Finances Publiques, celles-ci ont également le droit d'avoir un accès aisé à un service public fiscal de proximité. C'est le contraire que veut mettre en place le gouvernement, ce qui créerait de facto une inégalité flagrante entre les PME et les entreprises plus grandes.
Le conseil syndical a également porté l'accent sur la nécessité de communiquer vers l'extérieur, usagers et médias par exemple. A cet effet, vous pouvez prendre contact avec votre section locale pour élaborer une stratégie d'ensemble.
Ne nous résignons pas, dans la commande politique il y a des "intentions" éminemment opposables et c'est collectivement que nous pourrons faire ralentir voire retirer certaines fausses bonnes idées !
Ne lâchons rien, reprenons tout !