Emmanuel Macron et son gouvernement veulent manifestement en finir avec la fonction publique et les droits des fonctionnaires. Après des années de travail de sape durant lesquelles on a entendu tout et n’importe quoi, ils estiment que le « terrain est prêt ».
Le projet de loi visant la réforme de la fonction publique, et les nombreux projets de restructurations de nombreuses administrations (au premier rang desquelles la Direction générale des finances publiques) visent à introduire une « flexi-insécurité » pour un service public « low cost ». Personne ne bénéficiera de cet alignement vers le bas.
Depuis le milieu du mois de janvier, à l’appel de l’intersyndicale DGFiP (Solidaires, CGT, FO, CFDT, CFTC), de nombreuses mobilisations des agent.es des finances publiques ont eu lieu sur l’ensemble du territoire métropolitain et d’outre mer.
Avec le projet de loi de réforme de la fonction publique, et après un sondage particulièrement orienté sur la question des choix budgétaires, l’actualité de ces derniers jours a essentiellement porté sur l’avenir et l’évolution du service public.
Le ministre de l’action et des comptes publics a annoncé le lancement d’un « partenariat fiscal » avec des entreprises qui le souhaiteraient. « En échange d'une plus grande transparence de la part de l'entreprise, l'administration offrira un service renforcé de sécurité juridique pour régler les grandes questions fiscales au fil de l'eau » a-t-il déclaré, précisant que ce dispositif « permettra aux entreprises de venir spontanément régler des situations problématiques, moyennant une réduction des pénalités ». Le ministre a également déclaré « L'administration doit pouvoir accompagner ceux qui souhaitent payer leur juste impôt et mieux détecter les fraudeurs », et assure que le contrôle fiscal reste « essentiel » et qu'il « n'est pas question de le déshabiller ».