Alors que M. Darmanin enchaîne visites de services et conférences de presse sur l'air « tout va bien, je vais bien », que les 14 et 15 janvier sont une échéance multiple (versement des 60 % pour les contribuables avec des crédits et réductions d’impôts, les premiers versements des acomptes pour les revenus fonciers et autres revenus catégoriels), les premières difficultés se font jour et il semble que la surchauffe guette les services et les agent-es !
Après avoir annoncé en conférence de presse mardi dernier que les sollicitations étaient moins nombreuses, que tout semblait être sous contrôle, il semble que tout n’ait pas été relaté tels que les appels non aboutis ou encore les attentes de réponse.
Après avoir ouvert 200 lignes complémentaires (en s'appuyant sur 200 réservistes) pour le numéro national spécial PAS, la Direction générale ouvre désormais 500 lignes supplémentaires pour faire face à la surcharge de travail en sollicitant les Directions locales.
De plus, le dispositif légal de modulation du taux de prélèvement à la baisse est modifié par la suppression de la condition du montant de l'écart de 200 euros. Ce nouvel ajustement de dernière minute révèle un pilotage à vue et un véritable manque en matière de connaissance de la réalité de l’impôt sur le revenu. En effet, ce dispositif dans sa conception initiale ne permettait pas aux contribuables de l’impôt sur le revenu les plus modestes de pouvoir modifier leur taux à la baisse.
Ajustement de dernière minute et sous-évaluation de la charge constituent des réalités à la fois pour les contribuables et les agent-es des Finances publiques, bien loin de la « petite surcharge de travail » estimée par le Ministre des comptes et de l'action publique.
Solidaires Finances Publiques avait alerté bien en amont de la situation fragilisée de l'administration dans laquelle se mettait en place le prélèvement à la source. Et le versement de la prime exceptionnelle de 200 euros ne suffira pas pour calmer la colère des agent-es qui monte avec le vote d'une grève reconductible à certains endroits.