Le gouvernement a annoncé que la baisse de l'impôt sur le revenu prévue dans la loi de finances 2017 serait « visible » dès le début de l'année : cette annonce de la baisse de l’impôt n'est donc que la mise en pratique de manière anticipée de la loi de finances 2017.

Ce geste fiscal au coût de 1 milliard d'euros sera mis en œuvre dès le mois de janvier 2017 qui concernera 5 millions de foyers fiscaux. Cette baisse se traduira par une réduction d’impôt de 20 % pour les personnes seules (célibataires, veufs, veuves ou divorcés, divorcées) dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 18 500 euros) et les couples (dont le revenu fiscal de référence compris entre 37 000 euros et 41 000 euros, la limite étant majorée de 3 700 euros par enfant).

Cette mesure, si elle peut être appréciée par les classes dites moyennes, interroge une fois de plus d'une gestion de l'impôt sur le revenu au coup par coup en fonction du calendrier politique.

Les services d’accueil de la Direction générale des Finances Publiques seront une nouvelle fois sollicités alors que les moyens humains sont toujours en baisse.

Si ce geste tente de rééquilibrer la fiscalité des ménages et celle des entreprises, le déséquilibre demeure. Tout au long du quinquennat, la réforme fiscale en profondeur attendue par les citoyens n'a pas vu le jour. Cette réforme aurait pu permettre la réhabilitation de l'impôt comme outil de réductions des inégalités et de redistribution des richesses. Mais tel n'est pas le cas...

Solidaires Finances Publiques espère que la campagne électorale présidentielle de 2017 sera l'occasion de mettre en débat la fiscalité et la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, enjeux majeurs dans le contexte actuel d'austérité des finances publiques.

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