Le Ministre de l’action et des comptes publics a annoncé le lancement d’une plateforme censée enregistrer des dons pour soutenir les entreprises en difficulté.
Cet aveu du manque de moyens financiers n’a rien de surprenant. Certes, la crise est exceptionnelle et elle nécessite un effort financier sans précédent. Mais elle est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est privé de ressources utiles avec la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, la mise en place du prélèvement forfaitaire unique et la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune remplacé par le très maigre impôt sur la fortune immobilière.
Il manque quelques milliards qui auraient été utiles dans la période…
Par principe, le don a ceci de généreux qu’il se veut désintéressé. Mais il est soumis à de nombreux aléas et reste temporaire. Donc insuffisant vu l’ampleur de la crise qui s’annonce.
Plutôt que de lancer un « Etathon », il eût mieux valu procéder à une réforme fiscale qui ;
- mette en œuvre des décisions d’urgence. Il en va ainsi de notre proposition d’instaurer une contribution sur le patrimoine des plus aisés ou une contribution sur les multinationales, deux catégories d’agents économiques dont la « surface financière » rend ces propositions crédibles ;
- engage une refonte du système fiscal à plus long terme.
Voilà qui eût constitué de véritables « mesures de rupture ». Mais de cela, il n’en est pas question …