La période qui s'ouvre sera à l’évidence critique du point de vue budgétaire, économique et social. Elle requiert des décisions fortes et claires qui devront éviter de fragiliser encore les services de l’État dans un moment qui nécessitera une action publique forte, proche des citoyen·nes, de leurs élu·es et des acteurs économiques.
C’est particulièrement vrai s’agissant de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Une administration au centre de l’action de l’État et qui a démontré son utilité depuis le début de la crise sanitaire. Elle a pourtant été déjà lourdement touchée, et de longue date, par des réorganisations et des suppressions d’emplois. Le gouvernement s’apprêtait à engager de nouvelles et profondes réorganisations, avec le nouveau réseau de proximité, la démétropolisation et de nouvelles suppressions d’emplois. Un plan massif de transformations qui devait se déployer durant les trois prochaines années. Rappelons qu’il s’agissait de supprimer de nombreux services locaux des finances publiques et de transférer des services de métropoles vers certaines villes. Tout cela sur fond de suppressions d’emplois.
Le 25 mars dernier, Solidaires Finances Publiques demandait l’arrêt de ces restructurations et des suppressions d’emplois. A ce jour, aucune réponse n’a été apportée. Or, il y a urgence : bien que contestées, les premières restructurations étaient envisagées pour les tous prochains mois. Il y a urgence à annoncer leur arrêt. C’est la réponse qu’attendent les agent·es, déjà inquièt·es de leur devenir, les élu·es locaux, fortement sollicité·es dans la période et bien évidemment nos concitoyen·nes, plus que jamais demandeurs d’un véritable service public de proximité.
Le Ministre serait fort inspiré d’annoncer que les restructurations et les suppressions d’emplois sont stoppées et qu’une nouvelle réflexion sera engagée pour que la DGFiP prenne en compte les nouvelles priorités tout en assumant l’ensemble de ses missions. En attendant, la DGFIP n’a vraiment pas besoin d’être perturbée ni fragilisée alors qu’elle aura fort à faire dans la période pour assurer ses missions fiscales, financières et foncières au service des usager·es, des entreprises, des élu·es locaux et de l’État.