L’extrême-droite vient d’être, une nouvelle fois, battue, c’est la seule satisfaction que nous tirons de ce deuxième tour de la présidentielle. Mais cela ne doit pas faire oublier, au vu du nombre de voix historiquement atteint par le RN, que notre combat contre leurs idées nauséabondes, synonymes de reculs en matière de droits sociaux et de libertés n’est pas une question de posture.
Cette opposition doit se traduire par des actes forts pour rompre avec toutes les politiques qui accroissent les inégalités, accélèrent la paupérisation et la précarisation au sein de la société française, nourrissant ainsi la bête immonde. Depuis des années, Solidaires Finances Publiques alerte sur la dégradation de la situation économique et sociale de notre pays, celle des salarié.es, celle des fonctionnaires et des agentes et agents de la DGFiP. Depuis des années, nous prévenons que la mise à mal du service public, génère des inégalités, renforce le sentiment d’abandon et parfois conduit à une maltraitance d’État comme cela a été démontré dans le domaine de la dépendance (Ehpad notamment).
Le bilan du Président Macron et les projets annoncés durant sa courte campagne nous laisse à penser que la politique libérale autoritaire continuera d’être son credo pour le mandat à venir s’il dispose d’une majorité parlementaire soutenant sans réserve et sans nuance sa politique. Une politique loin de la justice sociale et fiscale que nous défendons et loin des besoins fondamentaux des citoyennes et citoyens, de l’ensemble des salarié.es, chômeurs et chômeuses, précaires et des personnels de la fonction publique notamment des agents et agentes de la DGFiP.
Dans la fonction publique, le président réélu conditionne la revalorisation de notre rémunération à un nouveau chamboulement. Sous prétexte de modernité, le dernier rapport Peny/Simonpoli consisterait à faire exploser nos évolutions de carrières et notre rémunération en introduisant la notion de mérite à tous les étages. Ajoutons à cela une conception de l’éducation basée sur le management et la concurrence entre établissements. Ajoutons aussi l’état d’abandon qui a jeté les hôpitaux et des soignants dans une détresse sans précédent.
A la DGFiP, ces décisions nous impacteraient fortement et pour résister, il nous faudra agir et nous mobiliser en conséquence.
Dans le même temps, Solidaires Finances Publiques continuera à mener sa campagne pour « exiger notre dû ». La promesse électorale du dégel du point d’indice ne suffira pas à rattraper la perte de notre pouvoir d’achat depuis une vingtaine d’années. Il nous faut également exiger le dégel de notre régime indemnitaire auprès de notre Direction Générale.
Face à un reste à vivre qui s’amoindrit toujours plus pour la majorité de la population, les propositions d’Emmanuel Macron et des tenants des politique libérales en termes de politiques fiscales et sociales vont toujours dans le même sens : la baisse des impôts profite aux plus aisés et permet ensuite de justifier le manque de moyens pour des services publics de qualité au plus proche des citoyens et citoyennes, la poursuite de la baisse des cotisations sociales a également pour conséquence de réduire notre protection sociale (assurance maladie, chômage, retraites...) sans oublier la réforme des retraites avec pour ambition de nous faire travailler plus longtemps jusqu’à 64 ou 65 ans... (voir Bilan fiscal et social du quinquennat E.Macron publié par Solidaires Finances Publiques)
Malgré des propos rassurants sur les messages entendus, il est évident qu’Emmanuel Macron ne tire aucun bilan des raisons pour lesquelles l’extrême-droite arrive aux portes du pouvoir. Au contraire, il entend bien poursuivre et accentuer les politiques menées depuis désormais 20 ans dont les résultats sont ceux que l'on connait aujourd'hui.
Pour Solidaires Finances Publiques, il est urgent de gagner la bataille des idées face à la banalisation de celles de l’extrême droite, d’obtenir une société qui allie justice fiscale et justice sociale, de reconquérir nos droits et préserver une fonction publique et une DGFiP statutaire.
Ce 1er mai 2022, journée internationale des travailleurs et des travailleuses se doit d’être une journée de combats et de revendications dans l’unité la plus large et la plus solidaire.
Pour Solidaires Finances Publiques, c’est bien dans l’unité qu’il faut afficher nos aspirations à un changement de politique au service du progrès social pour toutes et tous.