Mayotte connaît depuis plusieurs semaines un mouvement important de grèves et de blocages qui touche l'ensemble de la population et de l'activité de L’île. Solidaires Finances Publiques adresse, dans ce contexte, tout son soutien aux agent-es de la DGFIP affecté-e-s à Mayotte et à leurs proches.
La réaction des Mahorais à une situation dans le département, marquée par une insécurité inquiétante, ne devrait pourtant être une surprise pour personne. À l'instar d'autres départements ou collectivités d'outre-mer et de certaines zones métropolitaines, l’État n'y joue absolument pas son rôle, notamment en matière de cohésion sociale, de développement économique et de présence efficace des services publics. Des moyens budgétaires quoique insuffisants existent mais ils ne sont pas véritablement utilisés pour garantir un présent et un avenir plus serein aux habitants du cent-unième département français
C'est d'autant plus grave que Mayotte se trouve dans une situation pour le moins préoccupante du point de vue social et économique. Situation aggravée par l’exposition de ce département à des flux migratoires très forts et déstabilisants pour la population mahoraise.
La situation des mineurs étrangers y est singulière. Alors que la puissance publique a l'obligation de les mettre à l'abri et de les protéger, elle a plutôt opté pour la répression. Pire, l’État a abandonné ces enfants à leur sort, pauvres parmi les pauvres, ce qui ne manque pas d'augmenter l'insécurité générale.
Mayotte, dans une lente agonie, perd toutes ses espérances et ses illusions !
Il serait temps que l’État prenne la pleine mesure d'une situation qui ne peut que perdurer, voire s'amplifier, et qu'il assume les responsabilités de ses choix géo-politiques, pour le bien des Mahorais et des Mahoraises et dans le respect de la dignité humaine.