Un groupe de travail du CNAS sur la thématique du logement s'est tenu le 22 octobre 2024.

Déclaration liminaire

En premier lieu, merci pour l’organisation de ce groupe de travail et la fourniture de ces documents, remplis d’informations essentielles pour faire un point de situation sur la question du logement.

De manière générale, quel que soit le sujet en matière d’action sociale, des points réguliers en groupes de travail sont utiles et nécessaires.

En second lieu, les remerciements laissent la place à l’inquiétude sur l’action sociale ministérielle, de manière globale, fonction de son évolution budgétaire, et sur ses prestations en matière de logements (y compris les aides et prêts), au cas particulier.

Pour réduire le déficit budgétaire à 5 %, le gouvernement a annoncé devoir trouver 40 milliards d’euros d’économies. Il a ainsi présenté un budget d’austérité inédit avec les mêmes recettes libérales qui ont creusé le déficit et qui ne cessent de pénaliser les plus modestes, les premiers bénéficiaires de l’action sociale.

Les discussions parlementaires sont en cours. Le budget 2025 de notre ministère doit être présenté lors d’un prochain CSAM. En ce qui concerne l’action sociale ministérielle, si son budget reste, au mieux, maintenu au même niveau que celui de 2024, dans les faits, cela fera une baisse budgétaire puisque l’inflation ne sera pas prise en compte, ne serait-ce que cet aspect.

Sur la question du logement, le rappel des politiques interministérielles qui s’imposent à nous et de la création du CILAP et de la DILOAP sur la fiche de présentation des documents de travail interpelle.

Tel que rédigé, le document ne fait pas mention de l’action sociale interministérielle (qui au passage a perdu plus de 20 millions d’euros de budget pour 2025). Non, il introduit le rappel du CILAP, créé en 2023, et de la DILOAP, toujours en attente de création puisque le décret de création n’est pas passé au CSA de Centrale le 16 octobre mais qui pour autant travaille et avance sur ses projets.

Ce sont deux instances auxquelles les organisations syndicales ne siègent pas (même si elles sont conviées à participer à des groupes de travail et des ateliers), mais surtout deux instances qui ne sont pas de l’action sociale.

Que ce soit au niveau interministériel ou au niveau ministériel, pour ce qui nous occupe aujourd’hui, Solidaires Finances reste attachée au maintien des prestations en matière de logement au sein de l’action sociale et continuera de les défendre.