De la loi Travail 2 à la remise en cause du statut des fonctionnaires
La réforme du Code du travail est engagée. Les fonctionnaires pourraient certes ne pas se sentir directement concernés par cette nouvelle attaque ultra-libérale contre le droit du travail.
Aussi dangereuses que soient les intentions du Gouvernement en matière de droit du travail, il ne faut pas perdre de vue que cette réforme ne constitue que la poursuite d’une mutation profonde du travail et de la remise en cause du contrat social - mutation déjà engagée par les politiques néolibérales appliquées depuis plusieurs années.
Le président Macron et sa majorité visent à faire de la France à venir une start-up nation et de l’appareil d’État une plate-forme numérique et un centre d’appels. Et ce gouvernement a dans l’immédiat et en même temps un autre fer au feu : la Fonction publique et ses agent-e-s. Les premiers propos du Président étaient déjà assez inquiétants (60 milliards de réduction des dépenses publiques, 120 000 suppressions d’emplois publics, régime unique des retraites privé/public). L’absence de Ministère de la Fonction publique et même de secrétariat d’Etat à la Fonction publique pour laisser place à un « Ministère de l’Action et des Comptes publics » amplifie cette inquiétude. Le récent rapport et les préconisations de la Cour des Comptes viennent en appui aux objectifs de la majorité présidentielle : ils veulent purement et simplement mettre fin au statut et à la Fonction publique !