Pendant le confinement, E. Macron a affirmé que les services publics sont des biens précieux et remercié les travailleuses et les travailleurs qui ont permis de maintenir les activités essentielles. Mais force est de constater que l’action menée est celle d’un retour le plus rapide possible aux politiques qui ont conduit à la crise sanitaire et que les « premiers de corvée » n’auront rien de plus qu’un merci.
Les plans de licenciements se multiplient, le chômage explose et les difficultés vont croissantes pour des millions de personnes. Les aides aux entreprises et plus spécifiquement aux secteurs en difficulté se font sans contrepartie aucune sur le plan social.
Les attaques contre les services publics et la fonction publique reprennent de plus belle. Le Ségur de la santé n’est qu’une parodie de négociations. Il n’améliore en rien les conditions salariales et les conditions de travail des salarié.es de la santé, et n’améliore pas plus les conditions sanitaires pour la population.
Le premier acte de la toute nouvelle ministre de la fonction publique est de reporter le rendez-vous salarial !.
A la DGFiP, la prime Covid attribuée de façon opaque est loin d’être une reconnaissance de l’engagement fourni. Les récents mouvements de mutations et le vol des congés ont montré toute l’estime de la DG pour les agents…
Le confinement ne fut qu’un répit dans la mise en place du Nouveau réseau de proximité (NRP), négation d’un véritable service public comptable, fiscal, foncier et cadastral de proximité, à l’heure d’une crise économique où les agents de la DGFiP sont plus qu’utiles.
Pour répondre à la crise sociale et écologique, il est urgent de changer de politique. La priorité est d’aider les plus faibles et de réduire les inégalités. Le « business as usual » est une impasse. Nous devons d’abord répondre aux besoins des populations et construire un monde durable.
Le plan unitaire de sortie de crise (https://solidaires.org/Plus-Jamais-ca-34-mesures-pour-un-plan-de-sortie-de-crise) propose des politiques alternatives en 34 mesures parmi lesquelles :
- renforcer les droits des travailleuses et des travailleurs,
- augmenter des salaires,
- réduire et partager le temps de travail,
- interdire les licenciements dans les entreprises qui font du profit,
- instaurer un droit garanti au revenu et à la protection sociale pour toutes et tous,
- établir une politique monétaire et prudentielle au service des besoins sociaux et environnementaux,
- établir une imposition plus juste et progressive des revenus et du patrimoine,
- lutter efficacement contre la fraude et l’évasion fiscale,
- renforcer la taxation des transactions financières,
- supprimer les niches fiscales inutiles et les exonérations nocives pour le climat, la biodiversité et la lutte contre les inégalités.
Le 14 juillet, jour symbolique, doit marquer l’exigence de tout changer en mettant à l’honneur “les premières et premiers de corvée”. Ne laissons pas nos vies et l’avenir de la planète à la finance et aux multinationales. Reprenons notre destin en main, en commun.