Nous vivons un moment grave d’attaques répétées contre la démocratie, contre l’état de droit, contre les libertés publiques au moment où la crise sanitaire rend très difficile la construction d’une mobilisation d’ampleur.
Les mesures se suivent de semaines en semaines et semblent faire glisser la France vers la situation des pays autoritaires et sous dictatures où les mobilisations sociales, les manifestations, les grèves sont rendues difficiles, voire impossibles.
Combien de personnes aujourd’hui hésitent à venir en manifestation face au déchaînement de violences que subissent les manifestant·es ? Et dans les universités, les occupations peuvent maintenant conduire à un an de prison !
Les dérives se multiplient. C’est une ambiance générale d’autoritarisme qui s’installe : Déjà des syndicalistes de l’hôpital de Brest se sont vu·es bloqué·es physiquement par des policiers dans leurs locaux le 20 novembre pendant que le Premier Ministre pouvait “visiter” tranquillement.
Les mesures liberticides et sécuritaires vont avec le projet de casse et de destruction des services publics. La privatisation des biens communs s’accompagne du renforcement des forces de polices. Dans le même temps, le patronat et les hiérarchies administratives mènent une politique de répression contre les syndicalistes.
L'heure est à la gravité. Le gouvernement renforce son arsenal sécuritaire sans même se préoccuper de l'avis de l'ONU. Nous mettons en lien ci-dessous différentes expressions de notre union syndicale mais également de la Ligue des droits de l'Homme, du SNJ (fondateur du groupe des 10 et de Solidaires) et des expressions unitaires.
Les campements de réfugié·es aux abords de Paris se créent faute de moyens pérennes, d’hébergements dignes et salubres, et se font « nettoyer » manu militari tout aussi régulièrement dans la violence, et souvent dans le silence et l’invisibilité. Cela a été le cas dernièrement pour le camp de migrant·es de Saint-Denis, et tous et toutes n’ont pas été relogé·es. Ce sont ces migrant·es qui ont tenté de sortir de l’invisibilité hier soir soutenu·es notamment par les associations qui se battent pour elles et eux.
Cette tentative de sortir de l'invisibilité n'a pas plu. Sous les ordres, ce sont des êtres humains qui ont été pourchassés dans les rues de Paris.. Sous les ordres, ce sont des avocat·es, des journalistes, des bénévoles qui ont été frappés, molestés. Sous les ordres se sont des élu·es qui ont été "nassé·es"
Darmanin : un pas de plus vers l’autoritarisme et l’indignité