Les recours en évaluation, pour les cadres, sont rares et d'autant plus significatifs.  Dans un contexte difficile, les efforts réalisés ne sont pas valorisés dans l'évaluation, c'est souvent l'ultime et seul moyen de faire entendre son mécontentement, sa souffrance, sa révolte.

 

liminaire

 

Monsieur le Président,

 Un secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics va (enfin) être en charge du dialogue social dans la fonction publique.

Depuis le début du quinquennat, les représentants des personnels et de la fonction publique sont unanimes sur la nécessité d’un tel poste.

Sa tâche ne sera pas simple surtout après la série de mesures prises contre les fonctionnaires :

  •  le gel de la valeur du point d’indice,
  • la réduction des effectifs de fonctionnaires,
  • le report d’un an du protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR),
  • la réinstauration d’un jour de carence dans le secteur public avec une menace de trois jours ,
  • le mécanisme insuffisant envisagé pour compenser la hausse de la CSG.

Lorsqu'on est fonctionnaire à la DGFIP, on supporte de surcroît :

  • la quasi-totalité des suppressions d'emplois de la Fonction publique d’État,
  • une déréglementation des règles de gestion des cadres et des agents,
  • une réduction drastique des droits des représentants des personnels
  • des restructurations à un rythme effréné,
  • un blocage des carrières administratives et comptables, etc.…

Depuis plusieurs années, nous répétons, liminaire après liminaire, le malaise des cadres. Les présidents de CAP s'engagent à faire remonter nos propos auprès du Directeur général. Rien ne change et tout s'aggrave !

 Nous avons tout dit, nous vous avons tout dit.

 Notre Directeur général ne veut pas écouter, ne veut pas entendre.

Alors, à quoi bon rédiger des déclarations liminaires, il n'y a plus de dialogue.

 Le malaise est pourtant réel, il se constate au quotidien, en déjeunant avec les collègues, au détour d'un couloir et au-delà des chiffres de grève.

 La conséquence est qu'après avoir "perdu" ses agents, puis plus récemment ses cadres, la DG est en train de "perdre" une partie de ses directeurs, sinon les n°1 du moins la couche juste en dessous.

Il suffit de parler autour de soi pour s'en rendre compte.

 C'est triste, on ne peut que le déplorer et craindre un réveil difficile qui ne prendra sans doute pas la forme d'une explosion mais d'une démotivation, d'un désinvestissement, d'un transfert d'intérêt vers d'autres sphères, d'un renoncement même à se porter candidat à certains postes ou à certaines sélections.

 

Entendra qui pourra !

 

Ces CAPN reflètent la pression exercée sur les cadres, qui doivent toujours faire plus avec moins.

 La souffrance au travail n'est pas étrangère à ces appels.

 A ce titre, et concernant la CAP d'AFIPA, comment ne pas souligner le fait que 3 AFIPA sur un total de 4 en poste dans la même direction ont été amenés à demander la révision de leur évaluation. Il s'agit d'une situation inédite.

 Les élus de Solidaires Finances Publiques espèrent que ces CAP de révision des évaluations seront à la hauteur des attentes et remercient le Bureau RH-1B pour les documents transmis et pour sa disponibilité.