Les CAP de révision des évaluations 2021 des IP (30 novembre 2021) et AFIPA (2 décembre 2021) étaient présidées par l’adjointe au chef de bureau.
Ce sont les dossiers de 3 IP et d’1 AFIPA qui ont été examinés cette année.
A l’occasion de cette CAP, la déclaration liminaire suivante a été lue :
« Les organisations syndicales représentatives de la DGFiP ont signé un Protocole sur la reconnaissance de l'engagement des agents de la DGFiP.
Le Directeur général a expressément écarté les cadres A+ (AFIPA, IP et IDIV) du périmètre de la prime exceptionnelle du protocole malgré les demandes insistantes des organisations syndicales de n'exclure personne.
A défaut de mesures financières, des mesures promotionnelles ont été obtenues.
Le volume des recrutements pour l'an prochain a été augmenté de :
- 8 pour la sélection au grade d'AFIPA,
- de 40 pour celle d'IP,
- de 40 pour la sélection IDIV CN,
- le taux pro/pro des IDIV HC sera saturé, concrétisé par le passage de 15 % de la plage d’appel des IDIV HC à l’échelon spécial, soit au total 283 cadres (29 pour la 1ère campagne et 254 pour la seconde).
Ces mesures sont très largement insuffisantes pour les cadres et plus largement pour l’ensemble des personnels qui n’ont pas failli pendant la crise sanitaire.
Des mesurettes ponctuelles ne servent qu’à glorifier les soi-disant efforts financiers des pouvoirs publics envers leurs agents qui sont toujours corvéables à merci. Ce saupoudrage de quelques euros alimente la guerre entre les grades, les directions et la fonction publique dans son ensemble.
Ce que les agents réclament et attendent, c’est une VRAIE reconnaissance en revalorisant :
- les grilles indiciaires,
- la valeur des points d’indice et d’ACF (qui n’a pas été revalorisée depuis plus de 10 ans !),
- la revalorisation de l’Indemnité mensuelle de technicité à 200€,
en ayant des taux de promotions qui permettent d’envisager des carrières valorisantes et répondent aux besoins des services.
La loi de transformation de la Fonction Publique a réduit le champ de compétence des CAP à la portion congrue. Le recours en évaluation reste un des rares sujets faisant l’objet d’une CAP.
Au vu du peu de recours, 3 IP et 1 AFIPA, nous nous inquiétons devant la méconnaissance des agents sur l’importance de cet acte de gestion majeur pour leur carrière. Le fait par ailleurs que deux recours, 1 d'IP et 1 d’AFIPA, proviennent de la même direction interpelle.
Il convient d'avoir à l'esprit que l'appréciation littérale de la valeur professionnelle et de la manière de servir occupe toute la place dans le système actuel d'évaluation.
Avec la destruction des règles objectives de gestion, l'évaluation a des conséquences de plus en plus déterminantes dans le cadre :
- du renforcement des avis des directeurs pour les postes au choix quasi généralisés,
- de la règle d'affectation locale et de celle de la composition d'équipe,
- de la multiplication des appels à candidatures au choix de l'administration,
- et de l'évolution annoncée de l'individualisation des rémunérations (rémunération au mérite).
Alors le désintérêt des cadres sur les appréciations littérales qui sont portées sur leur manière de servir ne s’explique pas ! Ou bien est-ce la peur, levier de management comme un autre, qui les retient ? Peur de se faire remarquer et de subir les foudres du supérieur ? Ou désillusion et sentiment d’impuissance devant un système fait pour l’élite ?
Le message que nous pouvons adresser aux cadres : ne négligez pas ce que votre supérieur écrit sur vous et votre manière de servir, cela pourrait vous être utile à l’avenir !
Personne ne doit subir de revers de parcours pour cause d’incompatibilité avec un supérieur ou de problème de santé.
Sur la mobilité, force est de constater que de nombreux cadres, qui ont candidaté dans le cadre des nouvelles règles de sélection dans le cadre des derniers mouvements comptables et administratifs et n’ont obtenu aucun de leur choix, ont soit pour les plus chanceux eu droit à un retour personnalisé mais ne leur permettant pas de rebondir en local, soit pour les exclus d’entrée de la phase entretien à un courriel-type où seules sont soulignées leurs qualités professionnelles et non les points du CV à améliorer.
Nous souhaitons que cette CAP joue pleinement son rôle et que la Direction générale entende la souffrance de ces cadres.
Les élus de Solidaires Finances Publiques espèrent que ces CAP de révision des évaluations seront à la hauteur des attentes et remercient le Bureau RH-1B pour les documents transmis et pour sa disponibilité. »