Selon le gouvernement, si désormais 72 % de la population, d’après les sondages, sont opposés à son projet de réforme des retraites, c’est tout simplement parce que nous n’aurions pas compris cette réforme ! Pour s’assurer que nous comprenions enfin le bien fondé de ses intentions, le gouvernement essaye donc la pédagogie du matraquage en nous répétant sur tous les tons et par tous les moyens que cette réforme est juste.
Quelle n’a pas été la surprise des collègues hier, à quelques jours de la nouvelle journée de grève et de manifestation du 31 janvier, de recevoir sur les messageries personnelles et professionnelles, un message de Stanislas Guérini Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, pour nous vanter une nouvelle fois les « mérites » de cette réforme. Sans complexe aucun, le gouvernement essaye de nous convaincre qu’il faut travailler plus longtemps pour sauver notre système par répartition, puisque selon lui notre système de retraites serait déficitaire !
On notera à cette occasion le mépris de nos gouvernants vis à vis de la capacité de l’opinion publique à pouvoir se forger un avis éclairé. Ainsi, contrairement à ce que ce gouvernement pense, l’ensemble des salarié·es du pays et notamment celles et ceux de la DGFIP, ont bien compris cette réforme qui :
- accentuera les inégalités
- baissera le niveau des pensions
- est un choix politique et budgétaire pour diminuer, sur le dos des salariés, les dépenses publiques et compenser la baisse des impôts de production faites aux entreprises
Et aux Finances Publiques, on sait que de l’argent il y en a pour financer nos retraites
- Suppression de l’ISF : perte de 3 milliards d’euros par an pour les recettes de l’État
- Instauration de la Flat tax sur les revenus financiers : perte de 900 millions par an
- Fraude et évasion fiscales : entre 80 et 100 milliards par an
- Cadeaux fiscaux et aides publiques : environ 160 milliards par an, environ 1/3 du budget de l’État, soit 3 fois plus qu’il y a 20 ans
- Baisse des impôts sur les sociétés entre 2018 et 2022 : 30 milliards
- Réduction des cotisations sociales patronales : + de 350 milliards d’euros depuis 2018
- Niches fiscales : 90 milliards
Le meilleur moyen de faire comprendre à ce gouvernement que nous avons bien compris son projet, c’est d’être massivement en grève et en manifestations le 31 janvier 2023.
Amplifions notre force collective pour les faire reculer !