En quelques semaines, le variant « Omicron » s'est répandu à l'échelle de la planète, ouvrant une nouvelle phase de la crise sanitaire. En France, « Omicron » arrive au moment où la vague « Delta » reste à un niveau très élevé et le nombre de contaminations ne cesse d’augmenter (plus de 370 00 cas sur la seule journée du 5 janvier), touchant particulièrement la jeunesse. On note également une recrudescence des hospitalisations Covid. Alors même que la situation dans d’autres pays se dégradait avec l’arrivée du nouveau variant Omicron, le gouvernement ne prenait aucune mesure et a attendu fin décembre pour faire des annonces qui n’ont servi qu’à sa communication.

Force est de constater, face à ce « raz-de-marée » que la politique du gouvernement est celle d’une improvisation permanente, quitte à se contredire d’une semaine à l’autre. Quitte également pour le Président de la République à montrer une nouvelle fois le peu de considération qu’il porte à une partie de la population par ses propos méprisants et arrogants dans une interview récente.

Face à cette nouvelle vague, le Gouvernement affiche sa priorité : celle de la poursuite coûte que coûte de l'activité économique et donc des profits qu’elle engendre. Tout en continuant, également, sa politique ultra-libérale notamment dans les services publics et en s’appuyant sur l’autoritarisme pour mener à bien celle-ci.

- Suppression de milliers de lits d’hôpitaux en pleine crise sanitaire et non renforcement des équipes soignantes.

- Protocoles sanitaires incompréhensibles dans l’Education nationale.

- Passe sanitaire et maintenant passe vaccinal.

Pour Solidaires Finances Publiques, depuis le début de cette crise, nous estimons que le vaccin est une arme essentielle dans la lutte contre cette pandémie. Mais on le voit aujourd’hui, l’injonction, la sanction, la stigmatisation et la contrainte ne permettent en rien de faire adhérer la totalité de la population.

Par ailleurs, afin de mettre un terme définitif à cette pandémie mondiale, la levée des brevets sur les vaccins reste indispensable.

Donner l’accès à la vaccination au niveau mondial, est non seulement un geste d’humanité mais sert aussi à nous protéger de futurs variants éventuels. L’OCDE a pointé que les pays les plus riches ont dépensé 16 000 milliards de dollars pour préserver leurs économies alors même qu’il suffirait de 50 milliards pour vacciner la population mondiale.

Au-delà de la vaccination, il faut aider les personnes contaminées à bien vivre leur isolement volontaire afin de bloquer les chaînes de contamination (isolement des personnes contaminées, isolement des cas contact...) et déployer une véritable politique de recherche afin de travailler à l’émergence de traitements. Malheureusement, une fois encore, pour éviter de mettre à l’arrêt l’économie, toutes les mesures prises pour protéger les salarié.es, et les agentes et agents publics sont minimalistes.

Dans les écoles, aucun plan digne de ce nom n’a été conçu à ce jour pour mettre à disposition le matériel nécessaire (masques FFP2, purificateurs d’air…) que réclament les enseignants et enseignantes, et les parents d’élèves. Résultat, la rentrée de janvier est un chaos et crée des difficultés importantes.

De plus, le manque d’anticipation du Gouvernement, et surtout la paupérisation chronique du secteur hospitalier, conduisent en cette période de crise à ce que de nombreuses personnes suspendent ou diffèrent des interventions chirurgicales, des examens médicaux, etc, s’exposant ainsi à des risques de santé ultérieurs.

L’Etat employeur n’est pas en reste et les demandes faites à la Fonction publique restent souvent ignorées par la ministre en charge.

À la DGFiP, une réunion en visio avec le DG a eu lieu le 28 décembre pour nous présenter les mesures sanitaires annoncées par le 1er ministre.

 https://solidairesfinancespubliques.org/vie-des-agents/sante-au-travail-source-br-conditions-de-travail-source/4561-visio-avec-la-dg-suite-aux-annonces-du-1er-ministre.html

A l’ENFiP ? La politique appliquée aux universités est également mise en place. Tout le monde en présentiel ! Honteux et dangereux !

 https://solidairesfinancespubliques.org/vie-des-agents/formation/ecoles/4564-reprise-enfip-stagiaires-le-lundi-3-janvier-en-presentiel-est-ce-vraiment-judicieux.html

Solidaires Finances Publiques interrogera rapidement à nouveau la Direction générale sur les implications qui découleront du nouveau texte législatif sur la situation sanitaire. Et n’aura de cesse d’exiger une protection maximale pour l’ensemble des personnels de la DGFiP. C’est pourquoi nous exigeons des masques FFP2 pour celles et ceux qui le souhaitent et qui côtoient du public, qui font des interventions à l’extérieur ; des auto-tests ; la fin des plages fixes pour éviter des transports bondés et la banalisation de la journée de travail ; le respect du télétravail dans l’ensemble des services sur la base du volontariat ; le renforcement du nettoyage des locaux et enfin que toutes les scolarités des stagiaires soient en distanciel. D’ores et déjà, Solidaires Finances Publiques a fait remonter auprès de la Direction générale ses revendications et les dysfonctionnements au plan local.

Pour l’instant, vous pouvez toujours vous référer au dossier complet sur notre site https://solidairesfinancespubliques.org/coronavirus.html

C’est avec sérieux et par la conviction que nous devons lutter ensemble face à cette pandémie, et non par des mesures autoritaires.