Ce 8 mars le Directeur général a tenu à faire un point d’information au regard des éléments de contexte. En avant-propos, en réponse à notre remarque sur le fait que ce point intervient alors qu’il y a une journée d’action pour les droits des femmes, le DG a tenu à s’excuser sur cette contrainte d’agenda et a insisté sur sa volonté de marquer durablement l’engagement de la DGFiP sur ce combat. Si l’intention est claire, on notera néanmoins qu’il n’a pas donné d’indication sur les modalités de mobilisation de la DGFiP pour faire vivre la charte contre les violences sexistes et sexuelles dans la fonction publique ou sur les déclinaisons concrètes dans notre administration de l’accord sur l’Égalité Femmes/Hommes.
Avant de brosser les éléments de contexte en lien avec la situation sanitaire et la guerre en Ukraine, le Directeur général a annoncé, en réponse à nos demandes réitérées, qu’il allait faire un appel aux listes complémentaires. Si cet appel est total pour la LC de l’EP, il ne l’est pas pour le concours C car limité à hauteur de 310 agents, quant au CIS, pas de chiffrage. Solidaires Finances Publiques a insisté sur le fait que les besoins dans les services sont cruciaux et qu’il y a urgence à recourir à l’appel de l’intégralité des listes complémentaires, tous concours confondus. Le DG a précisé qu’il ne fermait pas la réflexion et que d’autres appels seraient envisageables.
Le Directeur général a rappelé le cadre général des mesures sanitaires soulignant l’évolution à la baisse de l’épidémie. Désormais le retour à la normale s’amorce et dans les services le port du masque ne sera plus obligatoire à compter du 14 mars, mais les agentes et les agents qui souhaiteront le conserver le pourront bien évidemment. Une attention toute particulière sera également portée à la remise à flot des collectifs de travail dans le respect de toutes et tous.
En réponse à notre interpellation sur la situation des agent.es des trésoreries hospitalières contraints par l’obligation vaccinale, la Direction Générale se réfère aux dispositions en vigueur dans la sphère hospitalière, notant qu’il n’a pas de signal, à ce stade, pour assouplir les mesures même s’il s’engage à faire remonter nos réserves.
La situation en Ukraine mobilise la DGFiP et divers services, notamment par le biais de la DNEF, mais également des services centraux et locaux en lien avec la gestion patrimoniale. Sur ce conflit, comme lors de la crise sanitaire, le rôle de la DGFiP est à noter une fois encore. Sur ce point, nous avons clairement rappelé au directeur général que les agentes et les agents sont restés mobilisés tout au long de la crise sanitaire et que sur la crise actuelle ils et elles le sont tout autant. Ceci malgré le fait que pour les agents et les agents comme pour nos concitoyens, le contexte soit des plus anxiogène.
Ainsi, nous avons rappelé qu’il devient urgent de redonner à notre administration tous les moyens pour bien fonctionner, mais également au regard des efforts accomplis des signes de reconnaissance.
Parmi ceux-ci il y a bien entendu la question de la revalorisation des salaires, de l’indemnitaire, des frais de mission… Pour Solidaires Finances Publiques, il ne s’agit pas de démultiplier des mesurettes comme la prime inflation, mais bien de s’attaquer en profondeur à la question du pouvoir d’achat par des mesures de portée générale en matière de salaire. De plus, l’envolée des tarifs des carburants nécessite une révision à la hausse des frais de mission.
Le Directeur général a précisé que la campagne IR 2022 devrait commencer avant le 1er tour des élections présidentielles. Elle ne sera pas lancée par le ministre, mais par lui-même afin de garantir une certaine forme de neutralité. Une prochaine réunion devrait nous permettre d’avoir des précisions sur les contours de cette campagne et les nouveautés envisagées. Nous avons insisté auprès du Directeur général sur l’attention devant être nécessairement portée à l’accueil du public, ce dernier pouvant être à nouveau présent en masse dans nos accueils de proximité. Dès lors, les services et les agent.es doivent être soutenu.es tout au long de cette campagne et les usagers doivent pouvoir trouver dans le service public DGFiP toute l’attention et la considération qui leur est due. Par ailleurs, les crises actuelles et l’inflation ne sont pas sans conséquence sur les capacités contributives des usagères et usagers, il sera donc nécessaire de disposer des marges de manœuvre adaptées pour les mesures de bienveillance qui s’avéreront parfois nécessaires.
Interrogé sur les propos du président de la République, candidat à sa réélection, sur la suppression de la redevance télé, le DG a reconnu que ce sujet faisait débat au sein de la DGFiP depuis la suppression progressive de la TH au regard du coût induit en matière de recouvrement. Pour Solidaires Finances Publiques il s’agit donc bien d’un ajustement technique au regard d’une réforme plus vaste et non d’une mesure de soutien du pouvoir d'achat à part entière !