Le plan d’austérité de 20 milliards, annoncé pour 2024, fait encore des victimes dans les rangs de la DGFiP. C’est cette fois au tour des agentes et agents affectés en EDR (équipe départementale de renfort) d’en faire l’amère expérience, en se voyant imposer de manière unilatérale de nouvelles conditions d’exercice des missions qui leur sont confiées.
En effet, dans plusieurs départements, ils sont contraints de se « sédentariser » par du télétravail ou du travail à distance.
Or, Solidaires Finances Publiques rappelle que le télétravail ne doit jamais être imposé. En effet, il est basé sur le volontariat et il peut y être mis un terme à tout moment. L’administration n’en a cure, seules les économies comptent et mènent le jeu !
Certains cadres de l’administration, ne manquant pas d’air, expliquent vouloir ainsi "réduire l’empreinte carbone" en limitant les déplacements des collègues EDR.
Pourtant recrutés au choix sur des critères d’expertise, ces derniers se retrouvent mis devant le fait accompli. Pire il serait question de, désormais, leur confier des tâches plus simples (simplistes ?), alors même que, pour être EDR, il est nécessaire d’être expérimenté et d’accepter les contraintes liées à ce type d’affectation. Comment l’administration peut-elle croire qu’ils rendront la même qualité de service en n’étant jamais présents sur site ? Comment l’administration peut-elle croire que les chefs de service pourront gérer à distance des collègues qu’ils connaîtront si peu ? Comment l’administration a-t elle prévu d’installer ces agents dans des services « à distance » dont ils ne font pas partie ? Dans les bâtiments où le flex-office se développe de manière exponentielle et où la place manque déjà, qu’en sera t-il des EDR le jour où l’ensemble du service à partir duquel ils travaillent à distance sera en présentiel ?
On peut donc raisonnablement s’interroger sur l’avenir de la mission EDR, qui subit de manière brutale des modifications, profondes, laissant les agents concernés isolés, puisque soit devenus télétravailleurs par obligation, soit positionnés en dehors du service pour lequel ils travaillent. Là encore, l’administration génère des risques psychosociaux, en imposant ses choix aux agentes et aux agents, sans concertation préalable et sans leur accord, dans le seul but de réduire les coûts.
Solidaires Finances Publiques réclame de la clarté sur l’avenir de la mission EDR, qui ne doit pas être une des variables d’ajustement budgétaire, alors que les services rendus par les agents, qui composent cette équipe de renfort, sont reconnus et appréciés par l’ensemble des services en bénéficiant.
Solidaires Finances Publiques ne laissera pas les directeurs locaux faire le choix d'une gestion locale brutale des personnels, même sous couvert d’austérité, et demande à la Direction Générale de faire cesser ces décisions arbitraires.