Ce premier rendez-vous métier informatique est très empreint de CAP22 ...Et là, comme ailleurs, cette empreinte risque fort d'être indélébile ! Vous trouverez nos propos liminaires suivis de l'étude, au fond des 10 fiches soumises pendant nos 10 heures de débat !
Liminaire
CAP ou pas CAP
Si ce GT se veut "métier", nous ne pouvons omettre les travaux Action Publique 2022 lesquels percutent et vont structurer la DGFiP et singulièrement la sphère informatique dans son acception la plus large.
En effet, les écrits récents dans la revue "Acteurs Publics" mais aussi les propos du Directeur Général à l'ouverture du CTR du 30 janvier 2018, sont de nature à nous faire dire que le CAP est fixé et que la DGFiP, présente sur les trois volets d'AP 2002 que sont : le transverse, CAP22 et la feuille de route dévolue au ministre va perdre ou laisser des missions. Si Bercy est, pour le moment, une exception dans l'Etat, si le SSI maîtrise toute son informatique, et est, sous ce prisme, une exception dans l'administration, il ressort que ces exceptions ont duré et qu'on (je ne qualifierai pas le on) veuille les faire sauter.
Ainsi, ce premier GT de 2018 s'ouvre lui aussi dans le contexte d'un CAP, et les fiches qui nous sont soumises montrent bien quel cap ! Au delà du PAR, sur lequel nous reviendrons bien évidemment et pour lequel notre organisation considère désormais, avec le recul circonstancié nécessaire, qu'il est urgent d'arrêter et de revenir à un schéma de l'assistance qui fonctionnait, et surtout qui satisfaisait tout le monde assitants et utilisateurs. Force est de constater au travers des différentes remontées que là le bât blesse et que bon nombre de collègues se plaignent de la qualité de la mission, au final, ce sont bien les assistants qui trinquent. Pour le reste des sujets, nous retiendrons, sans être exhaustifs, quelques-uns qui nous ont occupé avant même votre arrivée, Monsieur Rousselet, prenons le fameux Bluage...que d'heures n'avons-nous pas passées à dire et redire les doutes qui étaient les nôtres...Le côté fastidieux d'abord, l'externalisation, le temps à consacrer à la réécriture, terme inexact, mais parlant au regard du nombre d'applications DGFiP en obsolescence programmée...Le coût, jamais donné par votre prédecesseur, pourtant à même de le faire. Notez que là, on sait un peu, à moins d'un rabais, on nous avait annoncé un coût à 3€ la ligne de code et dans la fiche transparente pour l'occasion, nous recensons a minima, 7.5 millions de lignes ...Si on ajoute le recours à des prestataires de netfictive ...Bref !
Nous nous félicitons aussi à la lecture de la fiche que les arguments qui étaient aussi les nôtres en 2014 ont prévalu à la méthode de maintenance retenue, même si c'est faux, laissez-nous cette douce pensée, Messieurs.
Mais ne restons pas ancrés dans le passé et envisageons l'avenir, et donc le PAS...On le savait, ce chantier affecte tous les logiciels de la sphère fiper. Au delà, ce chantier affecte de facto l'architecture des logiciels de paye et de pensions des agents de l'Etat. Force est de constater à l'étude de la fiche que la DGFiP ne disposait pas, au lancement du PAS, des ressources nécessaires en interne, pour mener à bien ce chantier colossal. Si la tendance semble s'inverser en 2018 s'agissant du pilotage, nous ne pouvons que constater le recours à un partenariat et/ou plus précisément un appel d'offre relatif à l'AT qui interroge, et ouais, on va au delà de l'externalisation, on fait mieux on internationalise, avec un prestataire madrilène !
Futur toujours, mais proche très proche...après les fusions/concentrations des derniers mois, on libère, telle la Reine des Neiges, la DGFiP va se libérer, se délivrer de plusieurs milliers de mètres carrés de salles d'hébergement. Alors oui, la DGFiP disposait de beaucoup de salles, était donc consommatrice de m2...mais alors ! N'était-ce pas lié au fait que là encore, elle maîtrisait son parc, ses machines, ses structures et ses infrastructures ?
Au delà du seul souhait de la DINSIC on subodore un CAP. Dans le cadre de la modernisation de l'action publique, de la synergie des compétences, de l'interministérialité, du RIE, de l'Etat-Plateforme, de France Connect, de "Dites le nous une fois" ..Bref, dans ce tout e-, ressort aussi la volonté de généraliser une nouvelle organisation du travail, le regroupement des machines virtuelles, sur peu de sites, permet de développer le travail à distance, lequel est désormais au centre des réflexions, aussi, de CAP 22.
Nous nous arrêterons là au stade de la liminaire et reviendrons amplement sur les fiches de travail. Mais avant, toutes ces fiches touchent les agents de la sphère informatique, toutes revoient le périmètre des missions, l'existence des structures, engendrent une mobilité, quasi forcée ...Or, on ose espérer, et là nous saluons le SSI sur la fiche 8 particulièrement, que la bienveillance sera de mise dans un monde en mouvance, un monde malheureusement en marche !