De nombreux services nous font remonter des problèmes d’accès à de nombreuses applications informatiques de la DGFiP comme MEDOC-WEB, GESPRO, RSP ou GEST-PART. Il semblerait que ces problèmes d’accès proviennent d’une panne au niveau des machines virtuelles qui stockent ces données.
Qu’est-ce qu’une machine virtuelle ? Il s’agit d’un environnement entièrement virtualisé qui fonctionne sur une machine physique. Elle exécute son propre système d’exploitation (OS) et bénéficie des mêmes équipements qu’une machine physique : CPU, mémoire RAM, disque dur et carte réseau. L’avantage c’est que plusieurs machines virtuelles avec des OS différents peuvent coexister sur un même serveur physique : Linux, MacOS, Windows…
Or aujourd’hui, les services de la DGFIP ont recourt de plus en plus souvent à des machines virtuelles pour faire tourner les applicatifs ou pour héberger les données. En effet, cela permet de tirer les coûts (exploitation et matériel) vers le bas. L’inconvénient est que lorsqu’un serveur physique est en défaut, il emporte avec lui plusieurs machines virtuelles qui se retrouvent hors service…
Et c’est visiblement ce qui est arrivé. Il semble qu’une opération technique se soit mal déroulée empêchant la remise opérationnelle d'un ou de plusieurs serveurs et donc l’accès à plusieurs référentiels (AGATHA, ARTEMIS_CODIQUE, GOBALF, INTERFACE (flux PER-FON), MIRA, OCFI Zone Agent, PER S Zone A gent, ROBF Zone Agent, TOPAD2 Zone Agent, TOPAD GESTION…) est devenu impossible.
Bien évidemment, il ne s’agit nullement de remettre en cause le travail des collègues informaticiens qui effectuent un travail formidable au quotidien (travail reconnu à la fois par l’administration et par les agents), mais de mettre un focus sur des moyens humains et budgétaires toujours problématiques.
Nous l’avons écrit à plusieurs reprises, l’informatique à la DGFiP a été sciemment sacrifiée ces dernières années avec des moyens budgétaires en baisse drastique et totalement inadaptés aux besoins des services. Rappelons une nouvelle fois que le budget informatique à la DGFiP a baissé de 22 % entre 2012 et 2017, en dehors de la mise en place du Prélèvement à la source…
Si aujourd’hui, nous sommes de nouveau dans un contexte plus favorable, il n’en demeure pas moins qu’une telle diminution budgétaire laisse des séquelles à long terme, et la modernisation et la remise à niveau de nos serveurs ne peut se faire que de façon progressive. Surtout dans le contexte actuel de suppression d’emplois… En effet, il ne suffit pas de pouvoir investir à nouveau, encore faut-il disposer de suffisamment d’agents techniciens et disponibles pour que les mises à niveau et la modernisation de nos mainframes se fassent dans de bonnes conditions et dans une réelle sécurité opérationnelle.
Or, nous voyons que sur ce sujet la situation de très nombreux services n’est clairement pas satisfaisante : problème de sous-effectifs récurrents, suppression d'emplois, postes vacants… Si on veut avoir des applications disponibles et modernisées, il est indispensable de renforcer tous les services informatiques et de donner aux collègues tous les moyens pour travailler dans les meilleures conditions possibles. Pour cela, un arrêt des suppressions d’emplois et un renforcement des moyens humains sont obligatoires et indispensables. C’est à ce prix que les personnels de la DGFiP pourront retrouver une vraie disponibilité des applications et un vrai confort de travail au quotidien.