Solidaires Finances Publiques dénonce régulièrement le manque d’attractivité concernant les métiers de la sphère informatique de la DGFiP, notamment au niveau de la rémunération proposée par l’administration par rapport au secteur privé. A cela, il faut ajouter un niveau de recrutement insuffisant dans les différents concours informatiques qui ne permet pas de combler l’ensemble des postes vacants dans les DISI.

Pour combler ces postes restés vacants après les mutations et affectations des stagiaires, l’administration recourt à des recrutements contractuels, qui parfois ne terminent pas leur contrats quand ils ont une proposition de salaire plus avantageux dans le privé. Face à ce constat, Solidaires Finances Publiques intervient systématiquement lors des Groupes de Travail avec SSI afin qu’une véritable revalorisation salariale soit engagée au niveau de la Fonction Publique.

L’administration ne semble pas avoir tout compris dans notre demande de revalorisation salariale pour nos collègues de la sphère informatique. En effet, dans une circulaire signée par Madame Borne le 3 janvier 2024, nous apprenons la mise en œuvre d’une politique salariale interministérielle des métiers de la filière informatique. Même si ce texte reprend de nombreux constats de Solidaires Finances Publiques, nous déplorons qu’il ne concerne que les recrutements contractuels.

Cette circulaire référence 55 métiers de la filière numérique avec pour chacun une grille de rémunération qui évolue en fonction des années d’expérience. Ce référentiel, lit-on, « ... a pour objectif de faciliter les recrutements, limiter les turnovers, harmoniser les rémunérations entre les ministères, tout en veillant à l’équilibre de rémunération avec les agents fonctionnaires exerçant dans ces métiers ». Si tel est le cas, nous attendons avec impatience la revalorisation des fonctionnaires exerçants dans les métiers informatiques car nous sommes loin du compte.

A titre d’exemples :

  • Pour un technicien poste de travail et maintenance qui peut correspondre à un emploi B ou C PAU en CID, le référentiel propose une rémunération allant au minimum de 34 000 € brut/an soit environ 2182 € net/mois pour une expérience inférieure à 5 ans jusqu’à un maximum 74 800€ brut/an soit environ 4 800€ net/an pour une expérience supérieure à 20 ans.
  • Pour un développeur qui correspond à un emploi A ou B avec une qualification Analyste, Prog ou PSE-CRA dans un service de développement, le référentiel propose une rémunération allant au minimum de 44 200 € brut/an soit environ 2 836 € net/mois pour une expérience inférieure à 5 ans jusqu’à un maximum de 94 600€ brut/an soit environ 6 070€ net/an pour une expérience supérieure à 20 ans.

Il suffit de regarder nos grilles indiciaires pour s’apercevoir que le compte n’y est pas ! Même en ayant déroulé l’ensemble de sa carrière au sein de la DGFiP, les personnels de la sphère informatique à poste, métiers et qualifications équivalentes n’atteindront jamais le même niveau de rémunération que celui proposé aux agents recrutés par la voie contractuelle.

Solidaires Finances Publiques exige des recrutements massifs et à hauteur des besoins de personnels fonctionnaires dans la sphère informatique et que ces personnels soient rémunérés en conséquence. Cela passe par une revalorisation immédiate des qualifications, des grilles indiciaires revues à la hausse et un régime indemnitaire augmenté au regard de la technicité  ! C’est par l’ensemble de ses leviers que la rémunération sera à la hauteur des attentes des personnels et créera à n’en pas douter un pic d’attractivité !