L’issue du psychodrame stupéfiant de ces derniers jours est connue : le prélèvement à la source (PAS) est maintenu avec des aménagements nouveaux liés à la prise en compte de certains dispositifs (crédits et réductions d’impôt).
Chacun a pu le constater : le principal « bug » de la période était indéniablement entre l’Élysée et le gouvernement !
Les agent(e)s des finances publiques subissent de longue date non seulement des suppressions d’emplois alors que la charge de travail s’accroît mais aussi des restructurations. Avec la mise en œuvre du PAS, le travail va encore évoluer sans pour autant s’alléger, bien au contraire. Et ce d’autant plus que le gouvernement a prévu de nouvelles suppressions d’emplois.
Les idées fausses sur la prétendue simplification du PAS ont, et auront longtemps, des répercussions concrètes : incompréhensions voire colère de contribuables, travail continu pour gérer les changements de situation et les régularisations etc. Solidaires Finances Publiques n’a cessé de dénoncer l’abîme qui sépare le discours de la réalité (en 2015, notre Livre Vert revenait sur l’ensemble des questions qui ont été soulevées)
Pire, les nouveautés annoncées (improvisées !) hier n’existent dans aucun texte à l’heure actuelle. Leur mise en œuvre et leur gestion compliqueront encore un peu plus le travail des agents et la relation aux contribuables.
Les agents(e)s des finances publiques et nos concitoyens sont les grandes victimes du manque d’informations, du manque de moyens et des atermoiements politiques qui ont pris le pas sur les besoins réels du service public…
Le syndicat Solidaires Finances Publiques s’est publiquement exprimé, et à de nombreuses reprises, pour défendre les agent(e)s et les missions des finances publiques et pour rappeler sa critique du PAS.
Il y a une urgence vitale à renforcer la DGFiP, à ne pas la destructurer et de lui donner les moyens humains, budgétaires et matériels adaptés aux enjeux et aux missions.