Le 10 mai dernier, l’intersyndicale DGFiP Solidaires Finances Publiques, CGT Finances Publiques, FO-DGFiP et CFDT-CTFC DGFiP a appelé à une journée d’actions dans l’ensemble des services de la Direction Générale des Finances Publiques.
Si au vu du contexte sanitaire, la journée fut globalement une réussite, elle a été toute particulièrement suivie dans les centres de contact avec des taux de grève très importants : plus de 28 % sur les deux CC de Lille (ex-CPS et ex-CIS), plus de 68 % au CC du Mans, 50 % au CC d’Amiens, plus de 50 % au CC de Rouen (ex CIS, plus de 60 % au CC de Strasbourg (ex CPS)… ceci sans compter les agents et agentes, qui bien que n’étant pas en grève (congés ou autres), ont exprimé leur très forte solidarité avec le mouvement.
Ces différents taux ainsi que le succès qu’a rencontré la pétition (on dépasse les 500 signatures à ce jour) montrent bien le mal-être grandissant et la détérioration croissante des conditions de travail des collègues en centre d’appel avec notamment des missions compliquées techniquement et humainement comme le FDS, la gestion de la fusion de la déclaration sociale avec la déclaration des revenus pour les indépendants...
Il est aujourd’hui plus qu’urgent que la Direction Générale et la mission SRP (Stratégie Relation Public) écoutent et prennent en compte les demandes urgentes et légitimes des agents. Solidaires Finances Publiques exige ainsi un vrai renforcement humain des centres de contact avec un arrêt immédiat de toutes les suppressions d’emplois, et des créations d’emplois nettes (plus de redéploiement de postes). En matière de conditions de travail, il est indispensable de limiter le temps téléphonique à 4h15 par jour comme prescrit par les ergonomes lors de la création des CPS en 2011. De manière similaire, un vrai temps de documentation quotidien doit être mis en place à l’image de ce qui était en vigueur dans l’ancienne Direction Impôt Service.
De même, il est indispensable de mettre aujourd’hui en adéquation la rémunération des agents avec la technicité du travail demandé au quotidien. À ce titre, une vraie prime de restructuration liée aux nouvelles tâches et aux nouvelles missions doit être envisagée pour l’ensemble des agents des centres de contact, ainsi qu’un doublement du montant de l’ACF assistance aux usagers. Cette ACF doit être mise en place pour TOUS les agents de la DGFiP en relation avec le public, quel que soit le mode de contact (physique, internet, téléphone, chat…).
En parallèle, il est indispensable de renforcer les services de gestion (SIP, enregistrement, SDIF…) afin de stabiliser les charges de travail dans les centres de contact. En effet, les centres de contact et les agents qui y travaillent ne peuvent pas absorber la charge des nouvelles missions programmées par la DG. Afin de gérer au mieux les futures questions des contribuables sur l’enregistrement ou la gestion du « foncier innovant », il est indispensable de redonner des moyens et de renforcer les services de gestion.
Solidaires Finances Publiques appelle les agents à continuer de porter ces revendications légitimes et est à leurs côtés dans leur lutte et leur combat légitimes. Nous ne lâcherons rien jusqu’à la victoire.