Du fait de la suppression de la taxe d’habitation et de la contribution à l’audiovisuel public, les SIP vont être cette année la cible principale des directions locales en matière de suppressions d’emplois.

Si pour l’administration la suppression de la TH et de la CAP va permettre des gains en termes de charge de travail, nous faisons un double constat : En premier l’absence d’explication de l’administration centrale sur le calcul des « gains », et en second, sur le fait qu’elle ne tient pas compte des suppressions d’emplois passées. Rappelons que les SIP ont déjà été soumis à rude épreuve avec une baisse de 23 % de leurs effectifs depuis 2015 ! Utiliser de nouveau l’argument de la suppression de la TH et de la CAP est donc largement fallacieux, voire sournois.

Et l’administration voudrait continuer à réduire les effectifs alors qu’aujourd’hui les besoins sont partout :

  • Au niveau de l’accueil, le public a toujours besoin d’être conseillé, d’avoir des explications sur son impôt ou sur son prélèvement à la source. Ainsi nos concitoyens sont toujours demandeurs d’un important contact physique (+30 % entre 2021 et 2022), d’autant plus qu’un nombre important est en fracture numérique.
  • Il est également urgent de tenir compte de la fraude directement liée à une dématérialisation à outrance, à la télécorrection et au fait que les services n’ont plus les possibilités matérielles de faire un vrai contrôle en amont. À ce titre, il est nécessaire aujourd’hui de redonner des marges de manœuvre aux agents et de maintenir du CSP au niveau des SIP afin de combattre et de réduire au maximum cette fraude « du quotidien ». Il est indispensable que les services soient réactifs et puissent entamer le plus rapidement possible une procédure de contrôle ou de vérification. Or le manque d’effectifs dans les services, la suppression du CSP dans les SIP, la diminution de la technicité des agents liée à la réforme de la scolarité et à la casse des chaînes de travail ne permettent plus aujourd’hui cette réactivité. Il est donc urgent d’inverser cette tendance.
  • Sur la mission contentieux qui doit être renforcée et maintenue au sein de tous les SIP. Il y va de l’intérêt du travail des agents, et de l’égalité devant l’impôt !
  • Sur le recouvrement forcé qui doit être maintenu dans les SIP, ce qui permettrait aux PRS de ne pas multiplier les axes de recouvrements et de se concentrer sur les dossiers à forte valeur ajoutée, puisqu’ils ont été créés pour cela.

Pour Solidaires Finances Publiques, le SIP demeure un service marquant de la DGFiP. En assurant la gestion des dossiers des particuliers, il joue un rôle majeur dans la vie de nos concitoyens. Il est donc de la responsabilité de l’administration de donner des moyens suffisants pour les SIP !

TRACT : NON AUX SUPPRESSIONS D’EMPLOIS DANS LES SIP !!