Le nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, s'est exprimé plusieurs fois au sujet du PAS.
Fin mars, il avait indiqué vouloir l'expérimenter « pendant une année » pour « regarder les problèmes » et éventuellement « les corriger ». Début avril, ce dernier a laissé entendre qu'il souhaitait prendre son temps sur ce dossier et, bien que favorable sur le principe, il était important d'éviter les loupés techniques... À nouveau interrogé la semaine dernière sur la mise en œuvre de cette réforme, il a déclaré « qu'en toute hypothèse, ce ne sera pas en janvier 2018 », et ceci pour deux raisons : « D'abord je veux être sûr de la charge que cela représente pour les chefs d'entreprise. La deuxième, c'est qu'il faut aussi comprendre l'impact que ça aura sur nos concitoyens, psychologiquement ». Il compte demander au futur ministre en charge plus de visibilité sur les modalités techniques et « de bien tout préparer »... CQFD !
Cette analyse n’étonne pas Solidaires Finances Publiques : en effet, nous avons dénoncé à de très nombreuses reprises la complexité de la réforme, les lourdeurs, les aléas et les problèmes techniques qui vont inévitablement se faire jour. Contrairement à ce que pensent (ou ce que veulent penser) la Direction Générale et le Ministère, tout ne va pas être un long fleuve tranquille... Dans les services, de très nombreuses interrogations commencent à poindre, liées notamment à la demande obligatoire des RIB. Et ce n'est qu'un début.
Pour Solidaires Finances Publiques, les agents au contact des contribuables pendant cette campagne déclarative doivent être rapidement informés des décisions politiques sur ce dossier car ce sont eux qui répondent aux sollicitations.
Quel que soit le futur gouvernement, il est plus que temps d’arrêter de manière définitive cette usine à gaz qui ponctionne le peu de ressources dont dispose encore la DGFiP et qui nous mène, avec l'ensemble des agents et des contribuables, droit vers le mur.
Solidaires Finances Publiques continuera de dénoncer la mise en œuvre du prélèvement à la source tant sur le fond que sur la forme auprès des nouveaux locataires de l’Élysée, de Matignon et de notre Ministre de tutelle... On ne lâche rien !