Depuis de nombreuses années, les gouvernements successifs ont, sous prétexte de réduire le déficit public et la dette, mis en place des politiques de rigueur et d'austérité.
Ces politiques sont inefficaces et leurs conséquences très lourdes :
► disparition des services publics dont l'utilité sociale est indéniable (écoles, services de soins,…),
►inégalité des territoires qui s’accroît,
►privatisation rampante d'un certain nombre de missions qui auront un coût direct pour l'usager et le citoyen.
Le service des Finances Publiques n'a pas été épargné : fermeture de trésoreries, fusion de structures, concentration de certaines missions, au mieux vers le chef-lieu du département, ou celui de la région nouvellement créée, éloignant de plus en plus l'usager Ce recul de notre administration entache la relation à l’usager, au citoyen. Notre administration jugée non prioritaire par ce gouvernement et les précédents, est celle qui se doit d’être exemplaire, cette exemplarité est récompensée par le tribut de la DGFiP avec 37 000 suppressions d'emplois depuis 2002.
Or, la Direction Générale des Finances Publiques de par ses missions : assiette et recouvrement des impôts, lutte contre la fraude et l'évasion fiscales estimées à 60 à 80 milliards d'euros par an, contrôle de la dépense publique, conseil aux collectivités locales, est au cœur de l’État.
Le gouvernement d’Édouard Philippe entend accentuer ce processus de destruction de modèle social français en faisant le choix :
► de poursuivre la réduction des dépenses publiques avec la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires dont 50 000 dans la fonction publique d’État au cours du quinquennat,
► en menant une politique fiscale qui va privilégier les plus riches.
Ces derniers profiteront :
- de la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et mise en place de l'impôt sur la fortune immobilière,
- du prélèvement unique forfaitaire de 30 % pour les revenus de la finance,
- d'une baisse de l’impôt sur les sociétés qui va renforcer le déséquilibre entre la fiscalité des ménages et celle des entreprises.
Par ailleurs :
- l’exonération de la taxe d'habitation pour 80 % des ménages, est une mesure inégalitaire. 15% des contribuables sont déjà exonérés de TH et 40% bénéficient d'une décote, le montant de la TH est différente d'une collectivité à une autre. Le manque à gagner pour les collectivités aura un impact sur l'ensemble des administrés soit par un coût supplémentaire, soit par la disparition, soit la privatisation des services publics locaux (crèches, gardes périscolaires, tarifs des équipements publics, assainissement, ramassage des déchets…) jusqu’alors financés par la solidarité et donc par l'impôt.
- la baisse des cotisations sociales des salariés à hauteur de 3,4 % est compensée par l'augmentation de la CSG de 1,7 point. Elles vont consacrer de nouvelles inégalités et pourront avoir des effets directs et indirects importants : aucune compensation pour une bonne partie des retraités soit une perte sèche de revenus. Pour les fonctionnaires, une compensation sans augmentation, voire avec une baisse de leur traitement à court ou moyen terme.
Pour Solidaires Finances Publiques, ces politiques ne sont pas les solutions d'une relance économique et sociale pour tous.
C’est pourquoi, Solidaires Finances Publiques vous interpelle pour défendre votre Service Public et appelle à la grève les agents de la Direction générale des Finances Publiques ce 10 octobre.