En plein cœur de la crise sanitaire le président de la République a affirmé devant des millions de Françaises et de Français, que les services publics sont des « biens précieux » et qu'il est temps d'amorcer pour le secteur hospitalier un plan massif d'investissement et de revalorisation des carrières.
Le recours déposé par Solidaires au Conseil d’État contre l’ordonnance relative à l’obligation pour les agent·es publics de céder entre 6 et 10 jours de congés ou RTT pendant la période d’état d’urgence sanitaire a été rejeté par le CE.
Alors que l’ensemble de la population est confronté à une crise sanitaire inédite, les responsables politiques ont trouvé une manière tout aussi inédite de témoigner de leur « reconnaissance » aux fonctionnaires.
Le discours du Président de la République du lundi 13 avril au soir laissant croire au retour des « Jours heureux », est déjà bien écorné, tout comme le courrier des Ministres aux agents des finances publiques.
Olivier Dussopt a procédé à la publication d'une ordonnance remettant en cause des droits des personnels en matière de temps de travail.
Signez la pétition pour refuser de financer
par nos congés un confinement qui nous a été imposé.
La pandémie assène un coup de massue à l’activité économique de nombreux pays, dont le nôtre. Comme de très nombreux autres secteurs, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) tourne au ralenti. Le plan de continuation détermine les missions prioritaires, elles mobilisent des agent.es très sollicité.es dans la période.
Par ailleurs, de nombreux agent.es sont en télétravail.
Cette crise provoquera des dégâts économiques et sociaux dont personne à ce jour ne peut mesurer précisément l’ampleur. Chacun sait cependant qu’ils seront, sans aucun doute possible, profonds et durables. En témoignent les premiers chiffres relatifs au chômage partiel qui concernait 730 000 personnes en date du 24 mars contre 300 000 lors de la crise de 2008. En témoignent également les premières estimations de la récession que devrait connaître le pays (au minimum -1 point de produit intérieur brut).