Or les missions de la DGFiP ont un rôle déterminant dans l'exercice de l'action publique : renseigner le public, asseoir les différents impôts et taxes, assurer le contrôle de ces derniers pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales (rappel : estimation de la fraude fiscale entre 60 et 80 milliards d'euros), recouvrer les recettes de l'Etat et des collectivités territoriales, conseiller et soutenir les collectivités territoriales et garantir la bonne gestion des deniers publics. Les missions de la DGFiP sont par ailleurs essentielles au fonctionnement des autres administrations.
Alors que la charge de travail n'a cessé de croître, 36 000 emplois ont été supprimés depuis 2002. La DGFiP a supporté 54 % des suppressions d'emplois de fonctionnaires d’État alors qu'elle ne représente que 6 % des effectifs de la Fonction Publique d'État.
Cette purge en termes d'emplois, de baisse des crédits de fonctionnement a de lourdes conséquences en termes d'exercice des missions, de qualité du service public, mais aussi de reconnaissance des agents et de dégradation continuelle des conditions de vie au travail.
Le mutisme des responsables politiques et administratifs est intolérable concernant les revendications légitimes des personnels qui demandent :
- un moratoire sur la question de l'emploi,
- une pause qualité de l'ensemble des réorganisations et réformes des missions et structures,
- une reconnaissance des agents avec des plans de qualification dignes et une amélioration concrète de leurs conditions de vie au travail,
- une revalorisation de la rémunération des agents,
De plus, la perspective de mise en place du prélèvement à la source au 1er janvier 2018 est, dans ce contexte, inacceptable.
Aussi, Solidaires Finances Publiques, avec les autres organisations syndicales CGT Finances Publiques et FO DGFiP, appelle les agents de la DGFiP à se mettre massivement en grève le 15 novembre 2016 pour dénoncer cette situation.
Des actions auront lieu un peu partout sur l’ensemble du territoire.
À Paris, un blocage sera organisé le matin sur le site de Saint-Sulpice (9 place Saint Sulpice, métro St Sulpice) dès 7h30 et l'après-midi, un rassemblement à Bercy aura lieu (métro Bercy) à partir de 13h30 pour soutenir la demande d'audience faite auprès du ministre M. SAPIN.