Le jeudi 9 mars 2023 s'est déroulé le 2ème Conseil de promotion des B stagiaires Généralistes affectés dans les établissements de Clermont-Ferrrand, Lyon, Noisy-le-Grand.

 

Liminaire

Ce deuxième conseil de promotion se déroule dans un contexte de forte contestation sociale contre la réforme des retraites. Nous sommes bien sur opposés à ce projet s’il fallait le rappeler pour des raisons évidentes de justice sociale.

Spécifiquement, concernant le dialogue social et plus de cinq mois après le début de la scolarité, le ressenti global des stagiaires fait état d’un épuisement et d’une lassitude généralisée couplés à une certaine anxiété concernant les évaluations.

De plus, nous demandons toujours une journée entière de préparation pour le conseil de promotion, afin d’appréhender au mieux notre revendicatif.

 1. L’évaluation du 4+1

Nous tenons à rappeler les conditions dans lesquelles l’évaluation Dièse a été faite : le vendredi matin avec des disparités entre chaque établissement juste avant la suspension de cours. Le positionnement de cette évaluation n’est pas pertinent. Nous demandons à ce que sur tous les établissements, un créneau horaire spécifique soit positionné dans les jours précédents la fin de formation, accompagné d’un chargé d’enseignement et sans limite de temps.

A noter également que des stagiaires ont répondu « Très satisfaisant » par peur de se voir impacter par la suite en cas de réponse de type « insuffisant ». D’autres ont retenu leurs remarques, car ils n’avaient pas la certitude que l’anonymat soit garanti.

Malgré votre satisfecit, rappelons que le terme « assez bien » a pour synonyme : suffisant, passable ou encore médiocre. Ce terme renvoi plutôt à celui de « en cours d’acquisition » avec lequel vous ne validez pas nos UC.

De fait, cette évaluation est biaisée.

 2. Le 4+1

Nous rappelons que nous sommes la 1ère promotion du système 4+1 et nous tenons à témoigner des difficultés et du mal-être des stagiaires.

Nous continuons à dénoncer les disparités d’organisation de ce système entre TOUS les établissements. Elles contribuent à détruire la cohésion de la promotion en créant des tensions entre stagiaires.

Notamment sur la distribution des journées d’autonomie qui ne sont pas toujours des journées entières sur les 4 premiers jours de la semaine en continuant de la banaliser le vendredi après-midi en dispense de cours pour tous les établissements. De plus, la rotation des journées n’est pas du tout équilibrée entre les groupes des différents établissements.

Vous vous étiez engagé à nous donner une réponse sur la possibilité d’effectuer le jour d’autonomie sur un tiers lieu (ni à l’école, ni au domicile). Qu’en est il ?

De plus, nous demandons toujours à pouvoir bénéficier de matériel complémentaire comme une souris et des écouteurs.

Nous continuons à exiger une prise en charge des frais de connexion.

Nous continuons à ne pas comprendre la pertinence des cours en autonomie. Pourquoi ceux-là et pas d’autres ?

Exemple : les cours complexes de contrôle fiscal sont à 90 % en distanciel.

Beaucoup de chargés d’enseignements sont obligés de faire des reformulations et perdent du temps sur les séances prévues. Ces reformulations régulières devraient être prévues dans le temps de cours.

Nous continuons à exiger la mise à disposition des supports stagiaires pour les cours en autonomie déjà disponibles sur l’ancienne plateforme Odisée. Information que vous ne nous avez pas fourni au demeurant.

Nous demandons que chaque matière commence et finisse par un cours en présentiel.

Nous demandons des séances uniquement de reformulation et qu’elles soient mises avant l’UC.

Nous demandons plus d’exercices pratiques en présentiel lors des séances de reformulation.

A noter que certains des cours peuvent être qualifiés d’hors-sujet, car ils présentent les missions, et les métiers d’une personne « NON CONTRÔLEUR DES FINANCES PUBLIQUES » abordant la matière de manière non pertinente. Cette incohérence crée la confusion, le doute voir pire d’un mauvais apprentissage de ce qui relève des missions d’un contrôleur.

2-1 Formation

Nous tenons à rappeler que la formation initiale de contrôleur a été réduite passant de 8 mois à 7 mois pour être aujourd’hui condensée sur 6 mois. Cette coupe engendre une surcharge mentale et un découragement qui n’est pas propice à l’apprentissage et qui gâche l’intérêt de la formation.

De plus, le fait qu’une même matière soit enseignée sur une journée complète sans respiration oblige le stagiaire à découvrir des notions sans avoir le temps de les assimiler. Il est essentiel de mettre en place une pédagogie rythmée prenant en compte ce temps d’assimilation avec la mise en place d’emplois du temps cohérents avec l’assimilation des notions.

Nous exigeons une formation qui commence début septembre et qui soit plus étalée. De plus, une spécialisation au sein même des blocs fonctionnels à l’image de ceux des inspecteurs permettrait une meilleure appréhension des futures missions assignées aux contrôleurs.

Nous souhaiterions avoir une communication du niveau d’absentéisme et de ce qui est reporté sur le DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels) concernant les RPS (risque psycho-sociaux).

3. Évaluations

Nous exigeons la communication des résultats des évaluations écrites avant la semaine des oraux comme la promotion de l’année dernière au vu de l’état de stress généralisé des stagiaires. Laissez les collègues dans cette situation jusqu’à leur date de passage à l’oral est contre-productive et une source de stress supplémentaire.

Le galop d’essai a été identique à celui de l’année dernière. Quel est donc l’intérêt ?

Les évaluations sont trop longues. Pourquoi des évaluations à rédiger de manières manuscrites ? Alors qu’on passe toute la formation sur les PC ?

Nous demandons une vraie correction en salle et pas en amphithéâtre,

Les UC ont vocation à évaluer et valider positivement la formation et non à la sanctionner.

De plus, nous tenons à souligner les problèmes survenus lors des évaluations, comme l’oubli des annexes pour un groupe de fisca-part sur l’établissement de Lyon ou alors des questions portant sur des points non encore abordés.

Pour l’UC comportement, nous demandons un point d’étape pour les stagiaires et davantage de transparence sur les motivations qui engendreraient une invalidation.

 4. Soutien

Nous sommes assez satisfaits de constater que les séances de soutien ont évolué par rapport à celles du socle suite au précédent conseil de promotion. 

 5. Installations

Il nous paraît urgent et obligatoire que la note cadrant le stage pratique soit disponible pour les stagiaires et les directions locales et services d’accueil.

Il est essentiel de rappeler qu’il s’agit d’un stage pratique et non un emploi en service titulaire. Nous continuons à demander que le stage pratique ne se fasse pas dans le service d’affectation.

De plus, s’agissant des formations professionnelles. Ils nous paraissent essentiel qu’elles soient indemnisées même si elles se font dans la période du stage pratique. L’indemnité de stage perçu n’a pas vocation à substituer au remboursement de frais de déplacement et d’hotel.

La situation des collègues arrivants sur les postes relocalisés est aberrante concernant leurs stages pratiques qui ne pourront se faire dans leurs services relocalisés au 1er septembre.

6. Concours A

Les remboursements de frais refusés pour les B stagiaires qui ont passé le A, qu’en est-il ?

7. Congés d’aout

Nous avons déjà évoqué le vendredi 1er septembre, lors du premier conseil. Qu’en est-il concernant un changement éventuel de date de congé ?

8. Spécificité de chaque établissement 

Clermont-Ferrand :

L’obligation d’arriver sur le site à 8:45 ou 13:45 accentue l’infantilisation de la promotion comme il a été signalé pendant le premier conseil. Nous exigeons le libre accès ce qui est maintenant possible avec la présence d’une personne à l’accueil permanente comme il est fait à Lyon.

Nous attendons toujours un changement de comportement concernant le référent sécurité (que ce soit au niveau de l’accueil ou en salle de classe).

Nous avons pu constater suite à nos passages dans les établissements de Noisy et de Lyon dans le cadre des conseils de promotion, que l’établissement de Clermont-Ferrand est particulièrement mal doté en espace de travail et de convivialité (bibliothèque, espace détente, fontaine à eau).

Noisy-Le-Grand :

Nous attendions davantage de réactivité et d’anticipation concernant la vie en établissement, notamment en ce qui concerne :

- les convocations individuelles aux oraux ;

- l’attribution de casiers ;

- une vision plus large dans le temps concernant les plannings stagiaires.

 

Conclusion :

Nous avons connaissance d’un contexte difficile depuis plusieurs semaines maintenant, ils nous a été adressé un mail mardi soir aux alentours de 17h nous indiquant la possibilité d’être en visio. Malgré cela, afin que les échanges soit le plus qualitatif possible, nous avons su nous organiser pour être présenst et assister à ce conseil en présentiel. Il est regrettable de constater que les représentants de la direction n’ont pas su faire le même effort ou à minima nous prévenir en amont.