Dans les orientations stratégiques mises en ligne sur Ulysse par notre Directeur Général, la politique immobilière portée par la DIE est clairement envisagée sous le seul angle de réduction des coûts budgétaires. Oui, il y a bien par ci par là, des investissements dans des programmes de rénovation des cités administratives, mais ils ont pour corollaire la mutualisation des occupations et le regroupement des services et des administrations.
Notre administration met également en avant les nouvelles formes d’organisation du travail comme le co-working et le flex-office. Là encore, ne nous y trompons pas, ces modalités de travail ne sont envisagées que pour faciliter la mise en place des restructurations et notamment celles de la géographie revisitée. Les espaces de co-working, restriction du maillage territorial oblige, deviendraient des échappatoires aux agentes et agents qui ne pourront plus travailler à proximité de leur domicile mais œuvreront isolés en télétravail ou en travail à distance. Les espaces de flex-office, plébiscités par les grandes entreprises privées pour limiter leurs coûts immobiliers, conduiraient les agentes et agents à trouver un espace disponible pour pouvoir brancher leur matériel informatique. L’individualisation des postes de travail sera abandonnée et laissera les agentes et agents en proie à l’inconfort et l’incertitude permanente. Là encore, l’objectif est porté par une réduction des mètres carrés et des espaces de travail. Sous couvert de modernisme, de mobiliers designs, d’espaces de convivialité, la déconstruction des collectifs de travail sera bel et bien mise en œuvre.
Dernier exemple en date avec la participation de la DIE aux journées annuelles du réseau européen des organismes gestionnaires de l’immobilier de l’État, PuRe Net. Loin d’être un forum bienveillant sur les bonnes pratiques à adopter en matière immobilière, l’occasion était trop belle pour que soient présentées les velléités du développement de l’Activity Based Working.
Un anglicisme et un rapport de 130 pages en anglais vantant sans complexes les mérites de la création à tout va de ces nouveaux espaces de travail. Là encore, le bénéfice majeur attendu est clairement exposé : la réduction des coûts. Pire, le rapport, savamment illustré de pictogrammes designs, explique littéralement et sans ambiguité qu’il y aura des résistances à la suppression de bureaux individuels (sans blague), mais qu’à force de communication, de persuasion, l’ensemble des personnels finira par s’y résigner et même à le plébisciter.
Solidaires Finances Publiques ne s’y résignera nullement et continuera de porter ses valeurs face à la destruction des collectifs de travail.