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Après l'INSEE, c'est au tour de la DARES (la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail) de voir se constituer un collectif de mobilisation contre la réforme des retraites.
Le code des pensions civiles et militaires adossé au statut des fonctionnaires pose le principe que tout fonctionnaire a droit à une pension correspondant à 75 % du traitement indiciaire des six derniers mois de la carrière professionnelle : celle-ci est linéaire et non hachée, contrairement au secteur privé mais les taux de remplacement sont comparables. Aujourd'hui, dès 62 ans le fonctionnaire peut bénéficier (au prorata des trimestres cotisés) d'une allocation pécuniaire personnelle et viagère versée mensuellement pendant toute la durée de la vie et, en cas de décès, aux conjoint·es, ex-conjoint·es sous la forme d'une pension de réversion.
Depuis de nombreuses années, toutes les « réformes » touchant au service public ou au système de protection sociale ont été justifiées par les gouvernements au nom de la baisse des dépenses publiques, jugée inévitablement « nécessaire ».
De toute évidence, ce discours ne peut masquer l’idéologie à l’œuvre. Qu’on la qualifie de néolibérale, d’ultralibérale ou de libérale, celle-ci vise à en finir avec le « modèle social » actuel pour lui substituer un autre « modèle ». Individualiste, celui-ci serait géré par le secteur marchand qui prendrait en charge une large partie de ce qui est assuré par l’action publique et la protection sociale, les mécanismes solidaires ne constituant alors qu’un socle minimum...
Une nouvelle fois, la mobilisation ce 9 janvier a été exceptionnelle par son ampleur et son caractère interprofessionnel. Elle s’inscrit dans une mobilisation historique lancée par la grève du 5 décembre 2019.