Le projet gouvernemental visant à réorganiser le réseau territorial de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) est connu. Improprement baptisé « géographie revisitée », il consiste en une réduction brutale et sans précédent du nombre de services territoriaux de la DGFiP. Dans un mélange des genres hasardeux, le gouvernement promeut l’augmentation du nombre de « maisons France services » (les MFS, qui prendront le relais des actuelles maisons de service au public), expliquant qu’elles constitueront des « points de contacts » de la DGFiP.
Le ministre de l'Action et des Comptes publics annonce dans la presse que les contribuables pourront bientôt payer leurs impôts chez les buralistes. Il met en avant que le réseau des buralistes est beaucoup plus dense (NDLR : bien qu'en recul très sensible) que celui de la DGFiP et aux horaires d'ouverture plus larges.
Le gouvernement se félicite du taux de recouvrement de l’impôt sur le revenu permis par le prélèvement à la source. Il estime que les recettes supplémentaires s’élèvent à environ 1 milliard d’euros et que le taux de recouvrement avoisinerait les 99 %. Si l’auto-satisfecit gouvernemental était prévisible, plusieurs éléments objectifs viennent le nuancer fortement.